Rouge et verte, une chronique pour les alternatives concrètes

Petite avalanche de bouquins écolos (1)

Quatre mois, quatre petits bouquins fort utiles pour qui veut se faire un rapide et efficace état des lieux de la pensée écologiste contemporaine. Il n'est pas inutile de rappeler que cette intéressante production intellectuelle n'émane, pour aucun de ses ouvrages, de la mouvance écolo médiatisée par le succès d'Europe écologie. Au contraire, tous ces auteurs, bien que certains aient appartenu aux Verts ou au Parti socialiste, ne se reconnaissent pas dans l'écologie libérale incarnée par Daniel Cohn-Bendit.

Mars 2010. Le dernier sorti, ce mois-ci, s'intitule « Pistes pour un anticapitalisme vert » est un ouvrage collectif dirigé par Vincent Gay, responsable de la commission Ecologie du NPA. J'ai failli ne pas l'acheter à cause de ce titre, qui met en avant un combat « anti », j'aurais tellement préféré « Pistes pour une écologie radicale »...

Ce petit opuscule de quelque 130 pages est un outil précieux, qui permet d'aborder sereinement les questions écologiques sous un angle franchement de gauche. Ainsi le béotien pourra y trouver une démonstration convaincante sur les effets du dérèglement climatique sur les populations les plus fragiles et les plus pauvres de la planète. Bref le lien entre écologie et social y est montré avec talent. Encore plus étonnant est l'amorce d'une réflexion sur Marxisme et écologie. L'auteur y développe l'idée selon laquelle le vieux Karl avait pensé à la finitude de la planète et au risque d'épuisement des énergies fossiles... sans aller jusqu'au bout de la démonstration jusqu'à se tromper en prônant le développement des forces productives, gage de libération des classes laborieuses...

Dernier exemple, la défense de la biodiversité comme démarche essentielle à tout projet ayant pour objet d'assurer la pérennité de la vie sur Terre.

Un livre à mettre en toutes les mains, didactique et plutôt bien écrit.

Pistes pour un anticapitalisme vert

Vincent Gay, François Chesnais, Daniel Tanuro, Armand Farrachi, Laurent Garrouste, Manuel Gari.

Editions Syllepse

132, pages, 7 euros.

Invention

Filière édition. Les étudiants présentent chacun leur projet d'ouvrage. Thème du mois: le communisme. M. nous propose un essai documentaire illustré sur les révoltes viticoles de 1907 et la création des caves coopératives. Solide et bien documenté. Dans son argumentaire, il évoque les vifs débats au sein de l'Internationale communiste sur la question des coopératives. Le mouvement communiste n'existait pas encore. L'affrontement opposait alors socialistes utopiques, d'inspiration libertaire, et les socialistes réformistes. Copie à revoir. C'est dans les détails que se niche l'information de qualité.

Pour le droit à « troubler la tranquillité » du Gouvernement !

L’article 2 de la LOPPSI, projet de loi sur la sécurité intérieure, accentue encore les restrictions à la liberté d’expression. Nous, militant-e-s du Parti de Gauche et citoyen-ne-s engagé-e-s, voulons garder notre devoir d’alerte, notre droit de citoyen-ne-s à interpeler le gouvernement, en portant un masque à l’effigie de Sarkozy, une pancarte « casse-toi pauv’con » ou encore en criant « Sarkozy je te vois ! »

Délinquant-e-s solidaires, nous revendiquons le droit à « troubler la tranquillité » de celles et ceux qui chaque jour « troublent la tranquillité » du peuple par leurs attaques incessantes contre l’intérêt général, les services publics et l’emploi. Nous publions donc aujourd’hui simultanément sur tous nos sites et blogs le même billet, assumant d’entrer ainsi en résistance à une loi qui muselle un peu plus les expressions de solidarité et de citoyenneté, afin que la voix de la population puisse se faire entendre haut et fort !

Art. 222-16-1. – Le fait de faire usage sur un réseau de communications électroniques, de l’identité d’un tiers ou de données de toute nature permettant de l’identifier, en vue de troubler la tranquillité de cette personne ou d’autrui, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Ce billet fait également la Une du site du PG ici et de nombreux autres sites et blogs au-delà du cercle militant du PG là.

Histoire

France Inter, ce matin, Eclectik.
L'invité de Rebecca Manzoni est Sorj Chalandon, journaliste au Canard enchaîné, après trente ans passés à Libé. Dans le bureau de Sorj, une photo de Bobby Sands, militant irlandais de l'IRA, mort en 1981 d'une grève de la faim pour obtenir le statut de prisonnier politique. Une autre de Missak Manouchian et de ses camarades avant leur exécution. Sur l'écran de son ordinateur, une reproduction de l'Affiche rouge, avec les mêmes, résistants étrangers en France, fusillés par les nazis.

Sorj commente d'une voix douce, modulée: "... Plein de gens disent qu'il faut tourner les pages. Mais il faut les lire d'abord."

Sorj Chalandon vient de publier "La légende de nos pères", Grasset éditeur.

Survivant

"J'enseigne ici depuis 1989, j'ai survécu à toutes les purges." Hédi K., en introduction à sa lecture publique d'extraits de ses deux derniers ouvrages, dans la grande salle de l'Ecole des métiers de l'information, coopérative de formation, Paris.

Week-end festif... et studieux

Non, ce n'est pas à la fête de l'Huma que cette photo (de Danièle Antoniotti, merci à elle!) a été prise, mais rue Perrée, dans le 3e, à l'occasion du Forum de la vie locale, dont la 2e édition a été menée de main de maître par notre ami Julien Terpent, conseiller communiste de l'arrondissement. Une très bonne ambiance y règnait, faite de convivialité, de cuisines colorées et de musiques du monde. Julien avait eu la bonne idée de mélanger totalement les stands des associations en tirant au sort leurs emplacements. Le "Bazar" s'est ainsi retrouvé à côtoyer les "militants" de la crémation, dont le voisinage a été vraiment sympathique. Nous avons encore eu plein de contacts pour notre journal et été assaillis de critiques, toutes bienveillantes, certaines plutôt acerbes: "Votre numéro zéro, il est trop gnangnan, pas assez percutant... trop sage..." C'est promis, on va bosser dur pour le numéro un. La prochaine réunion de la rédaction est ouverte à toutes les bonnes volontés, elle aura lieu jeudi 24 septembre à 19h30 à la maison des associations du 3e.

Dimanche, je suis allé, avec ma petite famille à la fête de l'Huma... Je n'y avais pas mis les pieds depuis au moins vingt ans. Je vous raconterai dans un prochain post...

Ka Jazz - Live Vieilles Charrues

Ka Jazz - Live Vieilles Charrues
Vidéo envoyée par sourdoreille

www.sourdoreille.net On les avait découvert au dernier Printemps de Bourges, pour l'une des plus belles découvertes de cette édition. Quelques mois plus tard, voici que notre route croise de nouveau celle des Rennais, cette fois aux Vieilles Charrues, où le trio se présente sous l'étiquette Jeunes Charrues, tremplin du festival. On saisit l'occasion, et Ka Jazz sera donc l'une de nos rares captations live du festival. C'était bien le minimum qu'on pouvait réserver à cette formation éprise de liberté, qui oscille entre jazz, soul et hip-hop. C'est évident : avec Ka Jazz, L'horizon s'élargit. www.sourdoreille.net

De retour pour annoncer l'arrivée du "Bazar"

 Cela faisait un bon moment que j'avais délaissé mon blog. Bien-sûr, mon activité professionnelle me dévore du temps, mais ce n'est pas tout. Non, ce n'est pas la campagne Européennes qui me bouffe. Elle ne me passionne guère et j'ai du mal à retrouver mes petits entre un PS qui se délite, une campagne Europe écologie, rondement menée, mais qui lorgne vers le Centre (malgré les efforts soutenus de mes amis de la gauche des Verts et de José Bové pour la "radicaliser") et un Front de gauche combatif mais un peu trop vieille gauche à mon goût. Je ne vous parle pas du NPA qui nous la joue vieille Ligue en prétendus "meilleurs animateurs des luttes", n'offrant cependant aucun débouché politique sérieux.

En fait, j'ai passé une bonne partie de mon énergie à tenter de faire émerger, avec quelques amis, un nouveau journal de quartier dans le centre de la capitale. Et voilà, le canard est bouclé et le numéro zéro part chez l'imprimeur demain. Si tout se passe bien, nous devrions recevoir les exemplaires imprimés mercredi 27 mai.
Si vous souhaitez vous procurer ce futur collector, il vous en coûtera un euro. Vous le trouverez à la Régie de quartier et chez quelques bons marchands de journaux de l'arrondissement.
Une autre solution: vous passez un matin entre 8h30 et 9h au Blanc cassis, au coin des rues Dupuis et Dupetit-Thouars et je me ferai un plaisir de vous en vendre un exemplaire!
Mieux encore, vous envoyez un chèque de 10 euros et vous en recevrez dix exemplaires que vous pourrez offrir à vos amis (les chèques sont à libeller à l'ordre du "Marais solidaire"). Si le cœur vous en dit vous pouvez mettre plus au pot, genre 30 euros!
Adresse postale: Le Bazar • Maison des associations• Boîte 67• 5, rue Perrée• 75003 Paris

La vraie vie des journalistes selon le Rassemblement des associations de journalistes (RAJ)

La vraie vie des journalistes / 1. La chef de rubrique

Vidéo envoyée par Incorrigibles

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce petit moment de la vie quotidienne des pigistes concocté par le Collectif de pigistes Les Incorrigibles. Je vous livre ici le premier épisode, vous trouverez la suite en cliquant sur le site de photojournalisme.com.

Dans le cadre du Rassemblement des associations de journalistes (RAJ), le collectif des Incorrigibles alimente le débat sur la qualité et l'indépendance de l'information à travers trois films.

Les Incorrigibles : http://incorrigibles.wordpress.com

RAJ : www.leraj.info

Quel bol d'air, l'Appel des appels

Ce samedi après-midi, il fallait attendre vingt bonnes minutes dehors avant de pénétrer dans la salle où débattaient quelque 500 personnes toutes porteuses d'une lutte en cours. Enseignants chercheurs, médecins, travailleurs sociaux, psychanalystes.. se sont succédé à la tribune pour raconter leur mal être professionnel et leur volonté de convergences.
Une première étape réussie, dans un cadre monumental splendide (le 104 rue d'Aubervilliers, à Paris). Ses initiateurs nous invitent à créer des comités locaux et à se retrouver prochainement. 

Il n'est d'ailleurs pas trop tard pour signer l'Appel...
Le site de l'Appel des appels.

En réaction aux Etats généraux de la presse, Jérôme Bouvier lance une édition spéciale des Assises internationales du journalisme

Au terme des Etats généraux de la presse écrite initiés par Nicolas Sarkozy, et avant que le Président de la République fasse connaître les conclusions qu’il en tirera, les organisations, associations et écoles qui soutiennent les Assises Internationales du Journalisme appellent journalistes, éditeurs et public à participer à l’édition spéciale des Assises qu’elles organisent à Paris le 20 janvier 2009.

Indépendance. Qualité de l’information. Responsabilité. Relation avec les publics. Conditions de travail. Statut du journaliste. Tous les journalistes, éditeurs, citoyens,  tous ceux qui ont été conviés aux Etats généraux de la presse écrite comme ceux qui ont été tenus à l'écart, sont invités à se mobiliser pour dire ce qu’ils veulent.
 
Avec quelles préconisations sommes-nous d’accord ? Quelles sont celles qui ont été "oubliées" ? Avec lesquelles sommes-nous en désaccord ?  A quoi sommes-nous opposés ?

Quel avenir pour le journalisme et l’information de qualité ?

Venez le dire haut et fort, avant qu’il ne soit trop tard !

De 9h à 21h à la Maison des Métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud - 75011 Paris. Entrée libre.
Renseignements et réservations : 01 57 19 54 53

***

Les Assises Internationales du Journalisme ont été créées pour tenter de définir les conditions de production d’une information de qualité dans la France du XXIe siècle.
Soutenue par l’ensemble des acteurs de la profession, respectueuse de la liberté de chacun, la manifestation se veut avant tout un lieu d’échange et de confrontations sur le journalisme et sa pratique.
Lieu ouvert aux journalistes et éditeurs, aux étudiants et aux chercheurs, aux citoyens, les Assises  rassemblent chaque année  plus de 800 participants indépendamment  de toute tutelle.
La dernière édition  des Assises s’est tenue à Lille les 21, 22 et 23 mai 2008. On retrouve le détail de son programme et de ses  propositions sur  le site www.journalisme.com .
Les Assises Internationales du Journalisme ont été créées par l’association "Journalisme et Citoyenneté" présidée par Jérôme Bouvier.

Plus d'infos sur les Assises Internationales du journalisme
Voir notre dossier sur les Etats généraux de la presse
Le site des Etats généraux de la presse
Le site de la Maison des Métallos

La Télé Libre s'était aussi invitée à la manif de droite

Cliquez pour voir le reportage de John Paul Lepers (Image: Matthieu Martin, montage: Anthony Santoro)

Ecoutez la manif de droite Star'ac et laissez-vous tranquillement envelopper par le son

Vendredi 26 septembre 2008, dans les rues du 3e arrondissement de Paris... cliquez

Téléchargement star_ac.m4v

et fermez les yeux...

Prise de son (high quality): Fabien Krzyzanowski

Vous pouvez aussi consulter les excellentes photos d'Hughes Leglise-Bataille.

Manif de droite Star ac

Manif de droite Star ac
Vidéo envoyée par rue89

Tous et toutes à la manif de droite vendredi 26 à 20h dans le 3e!

Des militants des Verts, de Jeudi noir et de Génération précaire ont pris l'initiative d'organiser une "manif de droite" suite à l'installation de la Star'Ac dans le quartier.
Nous voulons saisir l'occasion de la présence de la Star'Ac dans le 3e pour en dénoncer les dérives et montrer qu'une autre culture, qu'une autre télé, que d'autres conditions de travail pour les artistes... sont possibles!

Rendez-vous à 20h le vendredi 26 septembre devant la mairie du 3e (en respectant le "dressing code" précisé ci-dessous).

Quelques slogans classiques des manifs de droite:
"CAC 40 - CAC 40 - CAC 40
Oh Oh Oh !!!
"Non aux Assedics - pour les dreadlocks !"
"Nikos et Nicolas, vous faites vibrer nos coeurs !
"Inter-mit-tents -  - Rentrez chez vous !"
"On veut - on veut - TF1 sur toutes les chaines !"

Allez, à vos cerveaux pour en inventer de nouveaux bien starnaquiens...

Ci-dessous quelques liens pour mieux comprendre cette manifestation joyeuse et festive (!):

• La première manif (les intermittents)
• Celle de juin 2007 (la BAC, Jeudi Noir...)
• Une "vraie"... :-(

La Charte des manifs de droite:

Il importe d’appliquer des règles strictes afin de ne pas donner une mauvaise image à notre mouvement:

Pour une culture ouverte, populaire et de qualité dans le Marais... et ça, c'est pas la Star'ac!

Une pétition intitulée « Pour un Marais tolérant » circule dans le 3e, à l’initiative de l’entourage du maire et de ses camarades socialistes.
Voulant prendre le contre-pied des habitants les plus opposés au débarquement de la Star’ac dans le quartier, ils en arrivent à ne pas énoncer la moindre critique à l’égard du système TF1 et de la nullité culturelle que cette chaîne véhicule. C’est bien là que le bât blesse. Ce n’est pas parce qu’on peut être agacé par quelques habitants riverains de la rue Charlot qu’on ne doit pas entendre qu’il va y avoir nuisances et gêne. Et si nous sommes prêts à supporter des nuisances, ce n’est pas l’installation de la Star’ac qui en sera une raison suffisante et acceptable.
Et ce n’est pas non plus parce que ce show est populaire qu’il faut le soutenir. Pourtant, populaire peut-être synonyme de qualité : dans le quartier, les animations des Soirs d’été ou du Marais solidaire l’ont bien démontré. La Star'ac, c'est le contraire d'une culture populaire de qualité. La Star'ac, c'est le contraire d'une société solidaire à laquelle nous aspirons. La Star'ac, c'est le creuset de l'individualisme, c'est bien ça, la culture Sarko!
Avec mes amis Verts et des animateurs des mouvements de jeunes précaires, nous avons décidé de profiter de cette actualité bien locale pour ouvrir le débat, en commençant par exprimer notre rejet de cette sous-culture.
Nous participons à l’organisation d’une initiative prochainement dans le quartier. En attendant,  réservez votre soirée du vendredi 26 septembre.
A suivre.

Visa pour l’image : il y a encore des journalistes qui trempent leur plume dans la plaie

Non, le photojournalisme n’est pas mort, loin de là. J'en ai eu la preuve, à Perpignan, où se tenait la 20e édition du festival international de photojournalisme "Visa pour l’image".
Les meilleurs travaux des vingt dernières années y ont été projetés en plein air… et de la situation en Afrique, au Pakistan ou dans l’ex Bloc de l’Est, aucun des points sensibles de la planète n’ a échappé au regard des photoreporters. J’ai été particulièrement impressionné par la rediffusion du reportage de Paul Fusco sur les enfants nés dans la région de Tchernobyl après 1986. Et dire qu’il y a encore des gens pour minimiser le risque nucléaire… Je les invite à (re)voir ces images ! M'enfin, c'est pas notre problème, ça n'arrive qu'aux Russes... d'ailleurs il est connu que le nuage s'est arrêté à la frontière franco-allemande.

 J’ai eu le plaisir, samedi midi de remettre le prix du Tremplin photo à Hughes Léglise-Bataille. Ce prix récompense un photographe amateur qui souhaite se professionnaliser. Il est doté d'une formation professionnelle qualifiante, d'un équipement photo de haut niveau, d'une exposition à la maison des photographes (dans le 3e), de la parution d'un portfolio dans Réponses photo et d'un suivi d'un an par nos confrères de FreeLens et de l'Association nationale des iconos. J'ai été particulièrement heureux que le prix soit

L'Altervillage d'Attac, le débat sous la tente, au milieu des Indiens

Bon, il faut bien reprendre un jour, et c’est fait, je suis au boulot depuis hier. Une année prometteuse encore pour l’Ecole des métiers de l’information, mais dont il faudra attentivement maîtriser le développement si nous souhaitons ne pas y perdre notre âme de coopérative. Prochaines étapes, un séminaire de l’équipe lundi prochain à la Maison des métallos, suivi de la rentrée des promos de l’année mardi à l’école.
J’ai passé l’ultime séjour de mes vacances à Toulouse, d’abord à l’Altervillage d’Attac, puis aux Journées d’été des Verts.

 Imaginez un retour de trente années en arrière, à la campagne, une ferme investie par une bande d’artistes babas à fond qui gère un centre de création culturelle. Ca fait drôle, ici et là, de vielles bagnoles décorées, une auto-tamponneuse trônant au milieu de la cour, quelques sculptures posées, un grande bulle faite de plaques de plastique transparents sous laquelle une trentaine de militants m’attendent pour échanger avec moi sur leurs rapports aux médias et aux journalistes. J’y ai trouvé des gens attentifs, même si la teneur du débat est toujours de la même nature. Entre les tenants du "tous pourris" et les autres, qui ont su tisser des relations avec des journalistes, le plus souvent avec les médias locaux (PQR, France 3 régions), la discussion tourne vite en rond au bout d’une petite heure. Je leur propose alors de réfléchir à l’émergence de journaux indépendants ancrés sur leur territoire. Je leur précise qu’Internet ouvre des portes pour ce genre de projet et qu’il est temps de s’en

Chronique de la mort annoncée des quotidiens nationaux

Fin août 1944, Francisque Gay,
délégué du Secrétaire général
à l’Information, convoque
les ouvriers du Livre
pour leur annoncer les intentions
du gouvernement provisoire
à leur égard.
La plupart des journalistes collaborateurs
seront, eux, inquiétés, certains fusillés
et d'autres condamnés à des années  de prison.
Les « fabricants »,
qui s’attendent à être embastillés,
sont non seulement
blanchis d’avoir participé
à la production
d’une presse délatrice
et collaborationniste...

"Les Verts, c'est l'écologie de la liberté et de la création d'emplois, pas celle de la contrainte"

Noël Mamère intervient à la Convention municipale des élus Verts le 27 octobre 2007.

A la mémoire des tout petits enfants déportés du 3e arrondissement

Beaucoup de monde hier en début d'après-midi au square du Temple, pour l'hommage rendu aux 85 enfants du 3e déportés, alors que, trop jeunes, ils n'avaient même pas pu fréquenter les bancs de l'école.
Une cérémonie organisée par l'association Histoire et mémoire du 3e, avec  le soutien de la mairie d'arrondissement et de l'Hôtel de ville...

... L'émotion était au plus fort lorsque les enfants de CM2 des écoles Béranger et Vertus ont lu les noms des petits, avec leur âge, lâchant des ballons blancs dans le ciel.
Même si le sort que réserve aujourd'hui le Président de la République aux étrangers vivant en France n'a strictement rien à voir avec la Shoah, je ne peux m'empêcher, au cours de cette bouleversante cérémonie, de penser à Monsieur Zhang, père de trois enfants, arrêté jeudi dernier à la sortie de l'école de la rue des Vertus. Ce jour-là, les policiers m'ont dit "On fait notre devoir, on obéit aux ordres." Des propos qui font tout de même froid dans le dos.
Fils d'une enfant cachée pendant l'Occupation nazie, je pense aussi à ma mère, qui a eu beaucoup de chance, suivant sa mère juive par monts et par vaux, de Paris à Marseille, puis en Savoie...

Libération change de caractères

Ce matin, vers 9h, sur le chemin du boulot, je me précipite chez le marchand de journaux de la rue des Petites-Ecuries pour me procurer le new Libé. Une nouvelle formule que vient de nous concocter Nata Rampazzo, l'une des stars du design de presse, à l'instar de Claude Maggiori qui l'a précédé de nombreuses années aux manettes de la conception visuelle du quotidien de la rue Béranger (Paris 3e). Ce qui ne retire rien à son talent, c'est que Nata habite le 3e, à Filles-du-Calvaire, tout comme Claude, mais à l'autre bout, vers Arts-et-métiers...

Pour un Grenelle contre l'environnement: "Ecolo, on aura ta peau!"

 Le 29 septembre, des faux militants anti-écolos  se réunissaient pour dénoncer le Grenelle de l'Environnement.

Kilowatt, un nouvel éditeur dans le 3e

Barroux concentré sur la réalisation d'une d'une dédicace joliment dessinée...

Deux habitants du quartier, Barroux, illustrateur, et Galia Tapiero se sont associés pour créer Kilowatt, nouvelle venue dans le paysage éditorial des livres pour enfants.
Trois ouvrages ont déjà vu le jour, qui montrent déjà l'ambition des fondateurs de la maison: des textes qui font rêver, des illustrations bourrées d'imagination et une qualité d'impression irréprochable pour un prix minus de 10 euros par livre. Trois ouvrages qui dessinent l'amorce de trois collections.
Les auteurs et illustrateurs signaient vendredi après-midi leurs œuvres, en compagnie d'une centaine d'amis, la plupart du 3e.
Cela se passait, au 60 rue du Vertbois, dans les locaux de la Régie de quartier , qui poursuit son ouverture aux activités des résidents de notre arrondissement. Comme c'est déjà le cas avec l'AMAP, dont les adhérents viennent chercher leurs paniers dans ces mêmes locaux...

Dès que le vent soufflera

Du Renaud  de la bonne époque.
En attendant la rentrée, une dernier bol d'eau salée...


 

Mamadou m'a dit... nous a quittés

Mamadou Konté, l'homme qui avait raconté son histoire à François Béranger, qui en composa une chanson... la fameuse "Mamadou m'a dit"...

Eh bien, Mamadou s'est éteint il ya tout juste une semaine, à Dakar, au Sénégal. Il était hospitalisé depuis deux semaines, suite à un problème cardiaque.

Mamadou, je l'avais connu au début des années 80, dans la période des radios libres: il animait une émission hebdomadaire à Fréquence libre, radio locale parisienne, dont j'étais responsable des programmes.
C'était un géant, au sens propre et au figuré.

Comme il avait su enthousiasmer les foules comme leader des résidents des foyers Sonacotra, il racontait des histoires qui n'en finissaient pas sur les ondes, initiant le public français aux arcanes de la musique africaine. Mais il  a su donner toute leur place à Xalam, Selif Keita, Manu Dibango et autres Toure Kunda...

Mamadou qui s'en va, c'est une partie de nous qui se déchire, qui s'envole... un morceau de notre jeunesse. Et ça fait mal.

On n'a rien contre les vieux, mais contre ce qui les fait vieillir...

François Béranger, un vieux souvenir des années 70...

Réveil amer sur la France (Renaud)

Renaud: "Hexagone"