Un message du collectif Jeudi noir que je relaye avec grand plaisir... et un peu d'inquiétude...
Aujourd'hui, les militants de Jeudi-Noir qui ont réquisitionné l'hôtel particulier de la marquise de Sévigné seront fixés sur leur
sort, soit :• expulsion sans délai avec indemnités : la tutelle de la propriétaire réclame 69 663 € par mois à compter du 31 octobre et 1500 € d'astreinte par jour de retard… soit environ 115.000 euros par mois pour les habitants.
• expulsion sans indemnités si le juge estime que la propriétaire s'est passée de loyers depuis 44 ans (pour la coquette somme de 20 millions d'euros selon notre avocat Me Winter) et qu'elle n'est donc pas fondée à revendiquer la réparation d'un préjudice.• expulsion sans indemnités avec délai de quelques mois pour permettre par exemple aux étudiants de fnir l'année scolaire;
• pas d'expulsion dans l'immédiat. Ce dernier cas de figure est défendu par Me Winter, l'avocat des galériens du logement, car selon lui : "il n'y a pas de préjudice car l'immeuble est vide et sans projet et donc il n'y a pas d'urgence à expulser."C'est donc toute la question de la compatibilité du droit de ne rien faire de sa propriété et du droit au logement qui est posée.
En Allemagne une loi fédérale de 1972 interdit les bâtiments vacants dans les zones tendues sous peine de grosses amendes.
En France, jusqu'à maintenant, le droit "absolu" de propriété contredit l'émergence d'un vrai droit au logement applicable, jusqu'à dissuader les préfets d'appliquer une loi pourtant cinquantenaire, la réquisition. "Après tout, réquisition n'est pas expropriation, il s'agit juste pour la préfecture de contraindre un propriétaire à percevoir un loyer, il y a pire dans la vie..." ironise Nicolas, un des habitants-militants de la place des Vosges.
Conférence de presse mardi 19 janvier à 11h (apportez des croissants)
11 bis rue de Birague, 75004 Paris
... et bonne année !
L'équipe de Jeudi-Noir
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