Ca y est, la publication de la première liste de signataires de l'Appel de Paul et de Martine énerve beaucoup de monde. Chez le Verts, bien entendu, qui étaient persuadés qu'il ne s'agissait que de l'initiative de Martine Billard, de sa garde rapprochée et de quelques décroissants isolés du fan club de Paul Ariès. Mais aussi dans la mouvance écolo du NPA, dont les animateurs auraient bien voulu qu'on se rapproche du NPA plutôt que du Pégé. Et je ne vous parle de certains de mes camarades socialistes du 3e qui attendaient impatiemment notre sortie et se trouvèrent désappointés lorsque notre choix ne fut pas de les rejoindre. Ou celles et ceux qui n'ont pas compris qu'on quitte un truc qui marche pour un machin qui peut paraître incertain...
Mais dans toutes les rencontres que nous avons eues ces derniers mois, que ce soit au sein de la direction nationale du Parti que dans des commissions ou dans des comités locaux, nous avons à la fois rencontré des gens qui partageaient les mêmes options (écologie, autogestion, féminisme) que les mêmes valeurs (démocratie, autonomie des mouvements sociaux...) que d'autres dont la culture politique est à des antipodes de la nôtre. Pas forcément contradictoire, mais la mayonnaise ne prendra pas sans une forte volonté partagée d'y parvenir. Il y a déjà eu quelques tensions. L'écologie n'est pas réellement intégrée par toutes et tous comme un axe central, comme le sont les questions sociales...... Dans un autre registre, l'économie sociale et solidaire est vécue par certains, traumatisés sans doute par les égarements ultra-libéraux de la Deuxième gauche, comme un truc de petits-bourgeois. Nous avons entendu, lors d'un Conseil national, un intervenant fustiger les coopératives comme outil "d'auto-exploitation"! En fait, pour ma part, je dois avouer que je ne regrette pas de m'auto-exploiter. Mais ça fait un peu peur d'entendre ça, alors qu'aussi bien au PC qu'au NPA, on s'intéresse à l'économie sociale et solidaire...
Melting-pot. Ce qui me rend très optimiste, c'est que le PG est un vaste melting-pot où se côtoient des gens d'horizons très différents: des syndicalistes, des anti-nucléaires, des altermondialistes et des anti-libéraux des militants associatifs, des anciens communistes ou Verts, et d'autres ex LCR, ex OCT, ex OCI...En fait les plus "vieille gauche" d'entre eux y sont très minoritaires sur le plan numérique.
Je n'oublie pas ceux qui viennent de la mouvance chevènementiste, comme Eric Coquerel, que j'apprends à connaître avec plaisir et dont j'admire les qualités de négociateur TT. J'étais pourtant méfiant!
Le seul point noir à ce jour est le refus du Bureau national d'ajouter "écologiste" à Parti de gauche. Ca tangue très fort dans nos rangs là-dessus. Pour disputer aux Verts leur hégémonie sur l'écologie politique, il faudrait bien cela. Nous sommes dans un monde où la comm' et le marketing pèsent fortement. Et puis il y a des copains qui ne vont pas suivre à cause de ça. Les dirigeants du PG ne l'ont pas compris. C'est une véritable erreur politique. Si nous n'obtenons pas l'apposition d'un sous-titre comme "Ecologie et socialisme"et l'intégration de la couleur verte dans toute la communication du Parti, nous ne pourrons poursuivre le processus.
Les dirigeants nationaux du PG nous sont pourtant apparus comme porteurs d'un projet ouvert de recomposition. Nous le vérifions tous les jours. Notre défi sera alors de réussir le PSU du 21e siècle. En fait, l'ambiance Pégé à l'intérieur, c'est très PSU, en jeune!
Prochaine étape, la Convention nationale du parti de Gauche les 5 et 6 décembre.
Quelques remarques (amicales) d'un adhérent du PG :
Je ne crois pas que des militants du PG accusent les coopératives d'être source d'auto-exploitation mais ils soulignent simplement que le risque peut exister, pour mieux trouver les moyens de l'éviter.
Concernant le nom du Parti : il a été choisi un nom générique "Parti de gauche" pour faire un parti creuset où chaque culture politique se retrouve sans écraser les autres. C'est pour celà que le PG arrive à rassembler des gens aussi divers et c'est tant mieux.
Ensuite, rajouter "écologiste" après Parti de gauche sous-entendrait qu'on peut être complètement de gauche sans être écolo et complètement écolo sans être de gauche ce que nous contestons.
Enfin, la dimension écologiste du PG doit d'abord s'ancrer dans ses textes, dans ses actes, dans ses propositions et sur ce point, je crois que nous faisons des efforts. Je dis "efforts" parce qu'il est vrai que pour beaucoup, c'est une nouveauté intellectuelle mais je crois que tout le monde le fait avec envie !
Bref, nous apprenons les uns auprès des autres et nous réfléchissons individuellement et collectivement à la meilleure alchimie possible. Et ça fait du bien !
Rédigé par : matthias | 08 novembre 2009 à 12:19
bonjour
cela énerve qui ? Pas grand monde à ce que je lis chez les verts. E n tout cas pas moi. C'est pour moi une erreur mais que celui ou celle qui n'en a jamais fait leur jette la première pierre. Ce ne sera pas moi
amicalement
gilles lemaire
qui regrette quand même que Martine en démissionnant des Verts n'ai pas démissionné de son mandat de député.
Rédigé par : gilles lemaire | 08 novembre 2009 à 15:44
Je te rassure, Gilles, je ne donnerai pas publiquement les noms de ceux qui s'agitent et s'énervent, mais je puis t'assurer que je leur ai répondu directement, soit oralement, soit par courriel.
Quant à la question du mandat, j'espère que tu vas mener une ferme bataille idéologique pour exiger que Stéphane Gatignon et Christophe Cavard démissionnent de leurs mandats respectifs pour figurer sur les listes EE...
Mais je n'ai pas la même position que toi:Martine (comme d'autres) n'a pas trahi son "camp", elle agit selon la même ligne et elle a estimé qu'elle ne pouvait plus le faire au sein des Verts.
Crois-tu que les élus ayant quitté leur parti en cours de mandat, en 1920 ou en 1960 ont démissionné de leur mandat? Tu sais bien que non! Je comprendrais cette position pour ceux qui passent à droite, sinon...
Il faut bien reconnaître, et je sais que tu partages ce point de vue, qu'il y a des courants écolos de gauche dans plusieurs partis et mouvements politiques. Tu n'ignores pas que nous sommes dans une période de recomposition: tu aspires à ce qu'elle se structure autour des Verts (je pense que c'est une erreur d'analyse), moi du PG...
Je ne sais ce qu'il en adviendra, je n'ai pas de certitudes en la matière.
Amitiés écolos
François
Rédigé par : François Longérinas | 08 novembre 2009 à 21:19
@ Gilles Lemaire
J'avoue avoir du mal à comprendre en quoi ce serait une erreur avérée de quitter les Verts pour rejoindre un parti de gauche et lui apporter une dimension environnementale ? Surtout lorsqu'on est de gauche et que l'on constate la dérive droitière de son parti ?
Comment ne pas remarquer cette dérive droitière des Verts qui, lors des élections, va même jusqu'à faire une large place, au détriment de militants aguerris, à des personnalités aussi douteuses que Laurence Vichnievsky*, une magistrate ultra sécuritaire.
Aux régionales, les Verts vont devoir en prime se coltiner Antoine Waechter, l'ennemi juré des Verts, celui qui a choisi de rouler à droite (il sera 2ème de liste dans le Haut Rhin, si j'ai bien compris), Robert Lion**, l’ancien dir. Cab’ de Mauroy et ancien directeur de la Caisse des dépôts (à Paris), des membres de Cap 21, le parti de droite de Corinne Lepage, ancienne ministre de droite (en Bretagne), Philippe Meirieu (dans le Rhône), qui a toujours été proche du PS (pas son aile gauche, bien sûr). Je n'ose imaginer qui seront les prochains people qui vont prendre la place des vrais militants.
On pourrait se demander de quoi je me mêle. C'est vrai, je ne suis qu'un militant associatif, de terrain (avec les intermittents et précaires, avec les faucheurs d'OGM), jamais encarté dans un parti. Mais en tant qu'observateur de la vie politique, plutôt bien documenté sur les évolutions en cours, et parce que je pense qu'il ne faut pas se contenter de laisser les politiques s'occuper de nous sans demander notre avis, je me sens autorisé à apporter mon petit commentaire.
Ce que Martine Billard et François Longérinas ont pu constater, ça se voit encore plus lorsqu'on est, comme moi, à l'extérieur d'un mouvement, un peu en surplomb.
J'imagine très bien que lorsqu'on est attaché à une structure, comme un parti politique, que l'on a le nez dans le guidon, on ne mesure pas complètement une éventuelle dérive. On se dit sans doute, comme Gérard Filoche au PS, que de l'intérieur on peut contrer une dérive éventuelle. Au passage, ça fait 20 piges que Filoche prétend "ancrer à gauche" le PS, et ce parti n'a jamais été aussi à droite. Au point que la plupart de ses leaders envisagent de s'allier au MODEM qui, par certains côtés, est plus à droite que l'UMP.
Tiens, curieuse coïncidence, les deux frangins qui cornaquent Europe écologie (et ses amis) aimeraient bien, eux aussi, que les Verts se rapprochent du MODEM !
Ayant eu l'occasion de te voir à l'œuvre sur le terrain, et connaissant ton passé militant, tes préoccupations sociales, je me suis dit, sans doute naïvement, en apprenant la décision de Martine, puis de François : "peut-être que leur départ pour construire autre chose va être suivi par d'autres, comme Gilles Lemaire ?"
Un départ pas forcément pour le PG (il y a une dimension "chef populiste" chez Mélenchon qui me défrise un peu), mais pour construire un rassemblement d'écologistes de gauche. Je me suis un peu planté sur le coup.
Me reste plus qu'à espérer un peu de compréhension de ta part. Je ne crois pas que la démarche de Martine Billard et François Longérinas soit celle de carriéristes. Au contraire, ils n'ont pas forcément quelque chose à gagner personnellement dans l'aventure.
* J'ai toujours en mémoire le jour où cette biiip (autocensure) a foutu en tôle une amie, pendant trois mois, pour la seule raison qu'elle avait hébergé une cousine et son compagnon. Il se trouve que le compagnon en question était un militant basque recherché (ce que mon amie ignorait). Vichnievsky a été odieuse tout au long de la procédure. Alors qu'il n'y avait rien dans le dossier, que mon amie offrait toutes les garanties de représentation, la juge n'a jamais voulu la remettre en liberté et s'est comportée avec une dureté inimaginable. Bien entendu, l'affaire s'est terminée par un non-lieu, mais je garde une rancune tenace contre cette bonne femme que rien, dans la suite de sa carrière, n'a permis d'atténuer.
** Un drôle d'écolo, celui là qui, avec la participation de Yann Arthus-Bertrand, de la Bourse de Paris et de BNP Paribas, se trouve à l’origine du Low Carbon 100 Europe. Cet indice financier encourage à investir dans les entreprises européennes cotées qui réduisent le plus leurs émissions de gaz à effet de serre. Parmi elles, Fiat, Peugeot, Renault, le labo Sanofi-Aventis ou encore le géant de l’agroalimentaire Unilever. « C’est un bon placement, et on a sa conscience avec soi », plaidait-il lors du lancement, en octobre. L’homme assume aussi pleinement qu’Agrisud international soit financé par Total pour ses actions au Gabon et en Angola.
(source Terra Eco)
Rédigé par : Michel Ducrot | 09 novembre 2009 à 03:54
Alors, Michel, tu signes l'Appel?
Rédigé par : François Longérinas | 11 novembre 2009 à 00:16
J'ai plusieurs amis qui sont rentrés au PG. Je me tâtais (pour la première fois de ma vie), mais là j'ai plus trop envie (je me décourage vite). Parce que ça ne me plait pas trop ce qui se passe au niveau des rencontres pour constituer des listes unitaires aux régionales (je suis ça de près).
Je n'ai jamais été proche de la Ligue, mais je n'apprécie pas, alors que le NPA a fait des efforts, qu'on lui reproche son attitude. D'après le compte-rendu de l'AFP de la dernière réunion (lien ci-dessous), le NPA est sommé d'accepter la participation à l'exécutif avec le PS et Europe Écologie. Je pensais, tout en sachant que ça mettra du temps, que le but du jeu à terme était de passer devant le PS. Participer automatiquement à l'exécutif en position minoritaire ne peut avoir comme résultat que de finir satellisé comme le PCF. Je ne vois pas comment il pourrait en être différemment.
Pourquoi Mélenchon a quitté le PS si c'est pour se retrouver dans cete situation ? Tant qu'on y est, pourquoi ne pas faire liste commune avec le PS dès le premier tour si on annonce à l'avance qu'on va servir de supplétifs ?
Je n'apprécie pas non plus que tout au long du processus, le PG soutienne, contre le NPA, la position du PCF, qui, lui, est loin d'être unitaire. Le PCF va faire des alliances à la carte (en Poitou Charente, il va sans doute faire liste commune avec Ségolène Royal alors qu'elle n'écarte pas une alliance avec le MODEM) et c'est sans doute pour fricoter à l'aise avec ceux qui l'ont entrainé au niveau où il est qu'il cherche à tout prix à écarter le NPA.
Quand je dis que le PG encourage le PCF, on le voit encore avec la position de Coquerel lors de la rencontre qui vient d'avoir lieu ("On ne peut pas accepter l’idée de ne pas aller dès le départ dans des majorités avec le PS et Europe-Ecologie", dixit Coquerel d'après le CR de l'AFP).
Faut savoir aussi que dans les régions qui viennent de voter sur la proposition nationale du PCF, les responsables régionaux PCF font voter pour des listes Front de gauche, or le Front de gauche c'est uniquement le PCF, le PG et la GU. Le NPA n'existe pas à leur yeux.
Bref, j'ai jamais été tellement électoraliste et j'ai pas l'impression que ce qui se joue là soit franchement en rupture avec les pratiques anciennes. Wait and see pour le moment...
http://www.france-info.com/ressources-afp-2009-11-10-regionales-net-desaccord-entre-npa-et-front-de-gauche-nouvelle-367523-69-69.html
Rédigé par : Michel Ducrot | 11 novembre 2009 à 02:12
@Michel,
Non, tu te plantes!
La dépêche publiée par "France info" est un tissu de conneries. Ce que j'ai pu vérifier chaque jour, c'est que le PG a voulu l'unité pour 3 (voire 5 ou 6) et que le PC et le NPA ne voulaient pas de l'autre. La minorité du NPA, avec un tiers des voix à la direction nationale, espère renverser le cours des choses, ce serait super, mais j'y crois peu. En tous cas ça fera des déçus de plus au NPA.
Quant au PC, ce n'est pas à un vieil anti-stalinien comme moi que tu prêteras de la complaisance à son égard. Toujours est-il qu'ils ont plus évolué ces derniers temps que le NPA...
Oui le PC joue au con à chaque fois en voulant ignorer le NPA, mais les autres partenaires lui ont imposé la présence de celui-ci... IL faut s'attendre aussi à ce que le PC ignore demain la Fédération et les Alternatifs qui se sont révélés clairement prêts à s'engager dans une alliance. Ils ne suivront pas le NPA, maintenant, c'est sûr...
Quant aux exécutifs, nous (Alternatifs, Fédé, Gauche écologiste, mino du NPA, PG...) avions trouvé une formule de liberté donnée à chacun d'y aller ou pas. Un coup c'est le PC qui n'en veut pas, l'autre c'est la direction du PC pour la raison opposée!
Quant à la citation de Coquerel, je te garantis que c'est une connerie, il a devant moi et publiquement développé la position évoquée plus haut. Issu de la "gauche révolutionnaire" de l'après 68, je n'ai jamais été électoraliste, je demeure profondément mouvementiste.
Mais j'ai appris aussi qu'avoir des élus était utile, à la fois pour les mouvements sociaux et pour peser sur les politiques publiques.
Salut et fraternité.
F.
Rédigé par : François Longérinas | 11 novembre 2009 à 17:43
"Mais aussi dans la mouvance écolo du NPA, dont les animateurs auraient bien voulu qu'on se rapproche du NPA plutôt que du Pégé."
Je crois qu'il faut voir les choses autrement : partout où les écolo-politiques apporteront leur culture anti-productiviste et leurs pratiques, ils contribueront à faire émerger cette nouvelle synthèse de rouge et de vert qu'on attend depuis longtemps (et qu'on espérait voir advenir chez les Verts).
La première chose à faire : ne pas essentialiser les militants qui choisissent l'une ou l'autre boutique, ne pas dresser des barrières infranchissables et au contraire multiplier les passerelles et les batailles communes.
Je pense d'ailleurs qu'à partir de l'écologie, il aurait été possible de travailler collectivement, en ateliers, sur des thématiques, entre écolos du NPA, du PG, des Objecteurs de croissance, afin de poser les bases d'un "programme commun" et de favoriser ainsi l'unité au sein d'un front, et de créer un rapport de force interne dynamique.
Au lieu de laisser les "négociateurs" s'empailler sur les exécutifs.
Elysée Perclus :-)
NPA.
Rédigé par : Elysée Perclus | 12 décembre 2009 à 13:25
Salut, Elysée, ça faisait longtemps qu'on t'avait pas vu ici :o))
Pour ce qui est d'un lieu d'échanges et d'élaboration de l'écologie radicale, cela existe déjà avec "l'Appel de Miremont", qui a déjà réuni pour ce faire des décroissants, des Verts, des AlterEkolos, Utopia, des Pégé... et peut-être des écolos du NPA, je ne sais plus, mais dans le cas contraire, bienvenue au club!
Pour ce qui est la querelle à la gauche de la gauche, tu sais bien qu'on ne fait pas boier qui n'a pas soif. Une grande partie du NPA ne veut pas de liste unitaire du tout, ou e veut bien à condition d'y être dominants sur ses positions... Je peux retourner l'argument au PC.
Mais je ne regrette pas d'avoir mené (et de continuer) à mener la bataille pour l'unité; Ca servira pour la suite.
Nous sommes dans une période de large recomposition politique. Le champ politique n'est pas la même qu'il y a deux ans, il y a des créations, il y en aura d'autres, ce n'est pas figé. Nous devons aller vers la constitution d'un grand parti écologiste, porteur d'une alternative écologique et sociale.A mon sens aucun parti ne peut et ne doit prétendre être la force dominante qui va rassembler les autres, pas plus le PG que le NPA ou qui que ce soit... Et je le pensais déjà qund j'étais chez les Verts. Contrairement à nombre de mes camarades restés chez les Verts, comme Gilles, pensant que ceux-ci peuvent encore être au cœur de la recomposition. Si c'était le cas, ce serait une recomposition "à droite", c'est à dire, vers le Centre. Et là s'arrête mon sens pragmatique...
Rédigé par : François Longérinas | 12 décembre 2009 à 15:40
Ceux qui pensent être au cœur de la recomposition écologique et sociale chez les Verts raisonnent comme Gérard Filoche et ses amis qui se battent depuis 20 ans pour "ancrer le PS à gauche". Ce pauvre Gérard "Sisyphe" Filoche croyait y être arrivé en portant à la tête de son parti Martine Aubry. "Jamais d'alliance avec le MODEM", disait-il en affirmant que le MODEM était plus à droite que l'UMP.
Surtout ne lui dites pas que Martine, le jeudi 26 novembre dernier sur France 2, a lancé à Marielle de Sarnez : « Travaillons ensemble ». Ajoutant ensuite « nous souhaitons rassembler la gauche et tous ceux, démocrates, humanistes, donc le MoDem par exemple, qui partagent le même projet que nous. »
Laissons-le à ses illusions, le pauvre Gérard. Ne gâchons pas sa retraite d'inspecteur du travail (rôle dans lequel il a sans doute été bien plus utile que par son action au sein du parti dit socialiste).
Pour revenir aux Verts, je ne vois pas comment les Verts, alors qu'ils avalent sans moufter, au moment des élections, les recrues les plus droitières des frères Cohn-Bendit, alors qu'ils s'apprêtent à s'allier avec le MODEM, pourraient encore prétendre se retrouver au cœur de la gauche.
Quand ce n'est pas à droite toute qu'ils recrutent, les frangins débarquent des vrais militants Verts pour imposer à leur place sur les listes des peoples qui n'ont jamais milité de leur vie, comme Laurence Vichnievsky, magistrate ultra sécuritaire, amie de Nicolas Sarkozy, qui vient d'ailleurs de lui remettre personnellement la Légion d'honneur.
J'espère sincèrement que l'ami Gilles Lemaire, pour qui j'ai beaucoup d'estime, ne va pas s'agiter en vain pendant 20 piges comme Gérard Filoche. Il a mieux à faire. La vraie vie est ailleurs...
Rédigé par : M. Ducrot | 13 décembre 2009 à 05:11