Ci-contre, l'appel à un Contre-Grenelle de l'environnement.
Environ 700 militants écologistes et altermondialistes se sont réunis
samedi à Lyon pour un "contre Grenelle" de l'environnement visant à
faire des propositions alternatives à celles qui vont émerger de la
consultation organisée en octobre
par le gouvernement.
A
l'initiative du mouvement de la Décroissance,
des militants
anti-nucléaires (Sortir du Nucléaire, Criirad), altermondialistes
(Attac, Alter Ekolo), des organisations paysannes (Confédération
paysanne, Nature et Progrès)... ont défilé à la
tribune devant une salle comble
(d'après l'AFP).
Fin des cultures OGM dans les champs français, baisse radicale de l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, taxation des poids lourds, arrêt de la construction d'autoroutes et véritable politique alternative de transports de marchandises (ferroutage, transport maritime et fluvial), rénovation et isolation des bâtiments anciens, développement des énergies renouvelables - un formidable réservoir d'emplois et de compétitivité... Les idées écologistes ne manquent pas pour une planète plus respirable, avec de meilleures conditions de vie. Mais que restera-t-il de ce Grenelle de l’environnement, et quelle sera la liste définitive des mesures nécessaires à adopter... d'urgence ?
Les déclarations gouvernementales s'enchaînent et se contredisent: dernier exemple en date, les déclarations de M. Borloo sur l'arrêt des cultures OGM en plein champ, remises en cause immédiatement par le Ministre de l'Agriculture...
En coulisses, les lobbies de l'agriculture
industrielle, de l'automobile ou de la chimie sont-ils réellement prêts
à reconsidérer des modes de production à haute valeur néfaste pour les
humains et l'environnement ? On peut en douter, et on peut s’inquiéter
de la capacité des ONG, pourtant très mobilisées, de pouvoir contrer
des intérêts économico-industriels dont la collusion avec le plus haut
niveau de l’Etat sarkozyste ne sont plus à démontrer.
Quant au nucléaire... certains semblent vouloir y trouver une réponse
plus que simpliste à l'épuisement des ressources énergétiques fossiles
telles que le pétrole ou le charbon. Ainsi, quand Mr Sarkozy déclare à
New York que "la France est prête à aider tout pays qui veut se doter
de l'énergie nucléaire civile", on se dit que ses conseillers ont
oublié de l'informer que l'uranium n'est pas une ressource
renouvelable, et qu'aucune centrale n'est à l'abri d'un accident...
(Article paru dans la Gazette des Verts du 3e, sous la plume de Laurence Hugues.)
Pour en savoir plus: le site des Verts et celui de l'Alliance pour la Planète, collectif de 70 associations et syndicats.
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