Depuis maintenant deux mois, une offre d’autopartage « en surface » est
en expérimentation dans Paris. Et dans le 3e, six emplacements de
stationnement sur voirie ont été mis, par la Ville, à la disposition de trois
sociétés* qui pratiquent la location de véhicules à la carte... Une solution de réduction de la circulation automobile par le haut...
Lancé presque discrètement en 1999 par ses initiateurs, l’autopartage a connu un fort développement à partir de 2001, grâce au soutien du groupe Vert au conseil de Paris et à l’action de Denis Baupin, adjoint aux Transports, qui a permis que des dizaines de places lui soient réservées dans les parkings souterrains cogérés par la Ville. Ce sont aujourd’hui près de 100 véhicules que se partagent environ 2000 Parisiens.
Usager de l’autopartage, avec Caisse commune, depuis sept ans, je m’étais fortement impliqué pour qu’une phase d’expérimentation «en surface» ait lieu dans notre arrondissement, qui possédait déjà le plus fort taux d’abonnés, par rapport au nombre d’habitants, de tout Paris.
Avec le concours de la direction de la Voirie et de l’Atelier local d’urbanisme du 3e, nous avons réussi à convaincre notre maire d'arrondissement d’accepter l’idée de «tenter le coup». J’ai raconté ici-même cet épisode le 15 décembre dernier, et j’annonçais l’accord ultime de Pierre Aidenbaum le 5 février.
Proposer un accès aux voitures dans la rue présente deux intérêts. Tout d'abord cela affine le maillage du territoire, car il n'y a pas de parking tous les trois cents mètres. Et puis l'autopartage est aussi plus visible, ce qui le fait mieux connaître.
A l’évidence, l’opération est un énorme succès et la demande explose. Il n'est pas rare qu'il n'y ait plus véhicule disponible au près de chez moi, 48 heures à l'avance. Ce qui ne m'était jamais arrivé en sept ans!
Il conviendrait donc d’étudier maintenant l’intérêt –ou non- d’un élargissement de l’expérience, auquel le maire du 3e m’a dit être opposé «tant les habitants sont remontés à cause des suppressions de places de stationnement. »
Il faut donc en débattre, et le mieux ne serait-il pas, par exemple, que la concertation ait d’abord lieu dans les conseils de quartier, en invitant des représentants de la Voirie de Paris et des sociétés d’autopartage ? Car nous ne serions plus dans une phase d'expérimentation, mais de pérennisation.
* Les trois sociétés d'autopartage à Paris sont Caisse commune, Mobizen et Avis.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.