Utiliser une voiture juste quand on en a besoin, pour une heure ou un mois, pouvoir la réserver à peine quelques minutes à l'avance, et la récupérer tranquillement en bas de chez soi. C'est cela l'autopartage.
"Je suis pas contre, mais..." L'idée d'une expérimentation de l'auto-partage "en surface" était à l'ordre du jour d'un bureau municipal exceptionnel mardi dernier. L'idée étant de proposer la disponibilité de véhicules sur la voirie, à des emplacements réservés, un peu comme ceux des taxis. En présence d'un représentant de la Direction de la voirie, attestant de l'engagement de la Ville, le maire du 3e a passé plus d'une heure à développer les difficultés à mettre en oeuvre un tel projet: "Je suis pas contre, mais... ça va prendre sur des places de stationnement, céder de l'espace public à des sociétés... et puis on doit déjà mettre en place les vélos en libre-service, c'est prioritaire..." Le pompon : "J'ai du mal à comprendre que toi et Denis Baupin, des écolos, vous soyez pour un truc de bagnole!" No comment.
Je ne perds pas espoir de réussir à convaincre notre maire.
Je n'ai plus de voiture personnelle, mais j'en utilise une dès que
j'en ai besoin, en réservant simplement un véhicule de location par
Internet. Au moment voulu, je file au parking Saint-Martin... et repars au volant d'un véhicule. J'aurai simplement choisi au préalable si je préfère une Twingo, une Kangoo... ou un Scenic, en fonction de mes projets. Je ne fais pas de pub pour Renault, mais la boîte qui propose ce service est partenaire de cette marque, comme de la Ville et de la RATP, d'ailleurs. Cela dit, Loïc Mignotte, son dirigeant, m'a confié qu'ils étaient en négociation avec d'autres fabricants qui proposent des véhicules mieux adaptés, en particulier plus écologiques.
Nous sommes aujourd'hui plus de 2000 à pratiquer l'auto-partage à Paris et ce nombre augmente tous les jours. Un véhicule est utilisé en moyenne par dix familles. Fin de la page de pub (gratuite)!
Depuis six ans, je suis sociétaire de Caisse commune, avec des utilisations aussi variées qu'un week-end à la campagne, une bouffe en banlieue chez des copains ou un mois de vacances à travers la France. Je n'ai jamais eu de pépin! Ou plutôt si!
Trois voitures incendiées l'année dernière à Paris. Pendant un an, j'ai roulé avec une grosse berline que m'avait donnée mon père trop âgé maintenant pour prendre le volant. Sans parler des frais d'entretien, de parking, des contraventions dans le quartier (dur de ne jamais oublier de renouveler le ticket résident!)... jusqu'à ce que quelques jeunes mal intentionnés, en novembre 2005 (ça vous rappelle quelque chose?) balancent un cocktail-molotov sur ma bagnole, la transformant rapidement en épave. Ca ma d'ailleurs valu les honneurs de la presse, en particulier de celle d'extrême-droite qui écrivait "Justice immanente: la voiture d'un maire-adjoint rouge-vert (sic) incendiée".
Je suis donc retourné à l'auto-partage.
Bonsoir,
ma société, dont les bureaux sont juste en face de la Mairie du IIIè, utilise aussi les services de Caisse Commune. Grâce à cela, nous économisons entre 30 et 50% de ce que nous couterait un parc auto d'entreprise, même en location longue durée.
Ludovic Bu
Rédigé par : Ludovic Bu | 17 décembre 2006 à 18:06