Lundi soir, au conseil du 3e, la majorité a adopté le Plan de déplacements de Paris. Non sans débat.
Après des années de débat, voire de conflit, de mobilisation et d’action sur le terrain, tout le monde s’acccorde à dire que la circulation doit être réduite à Paris. C’est ainsi que nos partenaires de la majorité ont voté pratiquement tous les vœux allant dans ce sens au dernier conseil du 3e. Zone 30, auto-partage, demande d’une application plus restrictive du règlement des livraisons dans le quartier des Gravilliers… socialistes, communistes, et même parfois la Droite…n’ont pas cessé de donner des gages de bonne conduite écologique. Je ne peux que m’en réjouir ! La révolution écologique serait-elle en marche ?
Rien n’est moins sûr.
Alors que nous sommes d’accord pour accompagner notre politique de réduction de la circulation par un accroissement de l’offre de transports collectifs, socialistes et communistes exigent que les deux mouvements soient clairement synchronisés. Sans un fort engagement de l’Etat et de la Région, aucune politique ambitieuse en faveur des transports publics ne peut être menée. Aujourd’hui les préfets, de Paris et d’Ile-de-France, nous mettent chaque jour des bâtons dans les roues.
On ne peut attendre pour réduire la pollution que « tous les conditions soient réunies », ce qui est une bonne manière de ne pas trop en faire.
C’est pourquoi les Verts et les autres groupes de la majorité municipale se sont retrouvés divisés sur cette notion de « conditionnalité ». Comme nous sommes minoritaires, ce n’est pas un scoop, c’est la version « productiviste » qui a été votée, exigeant ainsi que « la diminution de la pollution atmosphérique doit se faire à la fois par la réduction de la circulation automobile et par un accroissement parallèle des modes de transport alternatifs, et en premier lieu des transports en commun publics. » Nous, Les Verts, demandions simplement de supprimer le mot « parallèle ». Les socialistes ont commencé par accepter cette suppression, pour la refuser par la suite sous la pression de l’élu communiste, qui, s’il est un ami, n’en demeure pas moins productiviste.
Eh oui, ce petit débat sémantique nous montre une fois de plus que l’écologie politique n’est soluble ni dans la social-démocratie, ni dans le communisme municipal!
Merci à Yann Wehrling pour le dessin!
De qui est le dessin?
Rédigé par : Philippe | 08 février 2007 à 16:49
Le dessin est de Yann Wehrling!
Rédigé par : François Longérinas | 09 février 2007 à 18:20