Révélé ce matin par le « Journal du dimanche » et le "Parisien dimanche", le futur Plan de déplacements de Paris (PDP), précise les grandes lignes de la politique municipale pour les quinze ans à venir. Titré « Pour un droit à la mobilité durable pour tous », ce texte, qui propose une stratégie de réduction de 40% de la circulation automobile d’ici 2020, est le fruit d’un compromis interne à la majorité municipale.
Globalement, tout va dans le bon sens, mais c'est une question de
rythme. Paradoxalement, le problème des quartiers centraux est peu
traité, mais comme une étude par les services de la Ville est prévue
cette année à ce sujet, on peut espérer que des solutions vont se
dégager, et que nous n’aurons pas à attendre l’application du PDP pour la
mise en œuvre de nouvelles mesures.
Pour faire passer la pilule à ses alliés communistes, MRC et aux plus
pro-voitures des socialistes (suivez mon regard !), le maire de Paris a
concédé que des concertations auront lieu et que la politique de
restriction sera « phasée et liée » à une offre alternative en
transports en commun. Le discours ne manque pas d’élégance, et on ne
peut pas être contre la concertation. Mais ça fait rire un peu jaune,
quand on sait que ceux qui ont réclamé ces grands débats sont les mêmes
qui freinent au maximum la politique de réduction de la voiture : en
première ligne, on trouve tout naturellement les maires des 3e, 4e, et
11e…
Nous avons échappé au pire : le texte initial prévoyait que tout
dispositif dissuasif devait être «conditionné» et non «lié» à une
offre alternative et à l’absence de reports.
Or, si nous voulons éviter les reports "durables" de circulation, il est inévitable que des réductions drastiques sur certains territoires auront des effets négatifs sur les quartiers alentour. La baisse globale de la circulation et les changements de comportement sont les seuls remèdes à ces effets pervers à moyen terme.
Nous le répétons inlassablement : il y a urgence, tant sur le plan
de la santé publique, que sur celui du mode de vie. Cette urgence
impose avant tout des changements de comportement en matière de
transports. C’est là que nous devons faire preuve de pédagogie :
convaincre de plus en plus de gens, qu’aujourd’hui, il existe de
nombreuses autres manières de se déplacer plus agréables et aussi
rapides que la voiture individuelle. Nous n’avons que l’embarras du
choix : bus, métro, vélo, taxis, auto-partage, rollers, les pieds…
Les Parisiens l’ont fait savoir lors de toutes les consultations
publiques. Ils devront encore le faire savoir. De nombreux socialistes
et communistes, tous les chevènementistes (!) freinent des quatre fers.
Et ne parlons pas de la Droite. Ce n’est qu’un début…
Bonsoir,
mes bureaux donnent sur la rue du temple, près de République. Tellement bruyante qu'il nous est impossible d'ouvrir les fenêtres pendant l'été. Sans parler de la pollution. Alors, vivement que nous, professionnels, puissions travailler dans de bonnes conditions, avec moins de voitures sous nos fenêtres !
A bon entendeur (la Mairie du IIIè se voit depuis nos bureaux).
Rédigé par : Ludovic | 15 janvier 2007 à 01:09
Le centre de Paris mérite mieux que cette synthèse ambigüe destinée avant tout à satisfaire les tenants d'une exploitation marchande extensive. La ville de Paris réussira-t-elle à être la seule au monde à ne savoir pas préserver son patrimoine historique de l'assaut des engins à moteurs?
Rédigé par : gerard simonet | 17 janvier 2007 à 13:45