Après une longue journée de négociations, les élus Verts au conseil de Paris ont obtenu de leurs partenaires socialistes, cette semaine, une augmentation significative du rachat d'immeubles afin de créer de nouveaux logements sociaux et l'engagement du maire que la Ville acquière des appartements isolés dans des copropriétés...
Plusieurs années de batailles et la menace des Verts de ne pas voter le budget 2007 ont été nécessaires pour faire comprendre à nos amis du PS que la politique de logement de la Ville se devait d'être plus audacieuse, notamment en matière de préemption de logements en «diffus», c’est à dire d’appartements isolés achetés dans des copropriétés.
Cela pourrait concerner 55 000 logements à Paris. Ainsi cette décision permettrait à plusieurs dizaines de familles modestes de rester dans leur appart, alors qu’ils sont sous le coup d’un congé-vente. D’autres pourront accéder à des logements sociaux ainsi créés.
Alors que plus de 100 000 ménages sont menacés d’expulsionà cause de la spéculation immobilière.
C’est une grande victoire pour les Verts, pour les associations, comme DAL ou les collectifs logement, qui luttent pour la préemption en diffus, alors que le groupe socialiste au conseil de Paris, sous l’influence de Jean-Yves Mano, Adjoint au maire, bloquait tout débat sur cette question. Il y a quelques jours, lors de son compte-rendu de mandat dans le 3e, Bertrand Delanoë argumentait encore contre le rachat en diffus.
Dans le 3e, la majorité municipale s’est à maintes fois prononcé pour cette formule, alors qu’il ne reste presque plus d’immeuble entier à racheter. Depuis le début de la mandature, près de quinze d'entre eux ont été acquis par la Ville dans le 3e. Le Collectif logement du 3e est mobilisé depuis près de dix ans sur cette question.
Il est dommage que, ces dernières années, le maire du 3e ait voté, avec le groupe socialiste, contre le diffus au conseil de Paris, alors qu'il s'y était déclaré favorable, aux côtés des élus Verts, socialistes et communiste, au sein du conseil du 3e!… Mais on va dire que je suis mauvaise langue, polémique et que j’ai l’esprit tordu ; c’est pourtant l’exacte vérité.
Il reste qu’il faudra rester mobiliser avec les associations pour que cet engagement soit suivi d’effets. Sans oublier que le maintien des couches populaires dans la capitale passe par une lutte soutenue conter la spéculation immobilière. Des mesures d’urgence sont à prendre : interdiction de la vente à la découpe, gel des loyers… qui pourraient être votées, au plan national, par une majorité de gauche au Parlement…
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