Dès ce premier tour de l'élection présidentielle, Sarkoy et la droite ont été largement désavoués. La Gauche a augmenté ses scores en pourcentage et en nombre de voix. Sans conteste grâce à l'apport des voix du Front de Gauche. Le score de celui-ci marque une progression fulgurante par rapport aux dernières élections nationales, les Européennes: 3 millions de voix en plus et un pourcentage presque doublé. Cette poussée du Front de Gauche change le paysage. Elle met la gauche à un niveau très élevé. Elle a de toute évidence contribué à contenir l’abstention, qui reste dans la moyenne basse des élections présidentielles. Elle contrebalance en partie la poussée du FN qui réussit à prendre un nouvel ascendant à droite en retrouvant les voix qui s’étaient portées sur Nicolas Sarkozy en 2007. Nous avons donc eu raison de concentrer notre campagne sur l'analyse et la critique radicale de l'extrême droite. Sans cela, le résultat du vote du 22 avril eut été encore plus alarmant.
Bien-sûr, nous n’avons pas encore atteint notre objectif qui est d’être majoritaire à gauche. Mais le combat politique ne se mène pas en une seule élection. Il y en aura d’autres. Sans tarder, puisque dans quelques semaines seulement se tiendront les Législatives. Nous sortons renforcés de cette campagne. Le Front de Gauche s’est élargi et enraciné. Mesurant sa force, il a pris confiance en lui. Il a rencontré un mouvement populaire, qui se construit dans les urnes et dans les luttes. Dimanche 6 mai, nous élargirons la brèche en battant Sarkozy à plate couture.
Car il ne s’agit pas seulement de chasser le locataire de l’Elysée. Nous voulons secouer l’oligarchie et fracasser l’axe Sarkozy-Merkel, synonyme d’austérité dans toute l’Europe. Alors le FN perdra son meilleur agent électoral, contrefacteur multirécidiviste de ses propositions sur l’immigration et l’insécurité. Alors le pays, traumatisé par cinq années de répression et de mépris contre le mouvement social, reprendra le goût du partage et de la lutte. Une fois le verrou Sarkozy sauté, la France belle et rebelle qui s’est donnée à voir dans notre campagne pourra surgir plus hardiment encore.
Il faut donc battre Sarkozy. Et pour ce faire, sans état d'âme, la seule solution est de glisser un bulletin François Hollande dans l'enveloppe dimanche prochain.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.