Nous étions une quarantaine rassemblés jeudi dernier dans la salle du premier étage de "La Pierre du Marais", au coin des rue de Bretagne et des Archives.
Il y avait des militantes et des militants du Parti communiste et du Parti de Gauche, dont notre députée Martine Billard, mais aussi des membres du NPA, des non encartés, une copine qui venait de quitter Europe écologie et même une adhérente du Parti socialiste.
Au-delà de la diversité des sensibilités représentées, j'ai pu remarquer qu'environ la moitié de la salle était composée de jeunes de trente ans et moins. A l'évidence il existe une génération en manque d'alternative qui ne se reconnaît ni dans le PS, ni dans des Verts recentrés au sein d'Europe écologie, et de moins en moins en moins dans le choix d'isolement sectaire que fait le NPA.
Cette affaire n'était pas jouée. Certains des participants se connaisssent depuis cinq, voire dix ans et s'ils ont déjà fait des tas de choses ensemble au collectif Logement, au Collectif anti-libéral, à RESF, à Sauvons les retraites... il y a à la fois de la méfiance dans l'air et une volonté partagée d'aller de l'avant. Mais tout le monde avait envie que ça marche. Le contenu et la tonalité de l'introduction de Jean-Pierre Israël, secrétaire de la section PCF du 3e allaient bien dans le sens de construire un rassemblement clairement alternatif et ouvert à tous les citoyens habitant ou travaillant dans nos quartiers. Lucie Gobin, co-secrétaire du PG Paris centre, lui emboîtait le pas en espérant fédérer bien au-delà des présents dans la salle.
Il est évident que porter un discours radical au cœur du Marais relève parfois d'un voyage en terre de mission, tant la sociologie locale le transforme à vue d'œil en un parc à bobos, certes très soucieux de leur cadre de vie –ce que je ne saurais leur reprocher–, mais peu enclins à changer la donne radicalement. C'est objectivement logique puisqu'ils ne sont eux-mêmes pas les plus touchés par l'urgence de trouver des réponses à la misère sociale.
Il n'empêche que les petits bourgeois du quartier souffrent aussi de la crise. Souvent précaires, ils ont du mal à payer leur loyer, plus globalement à joindre les deux bouts.
Nous avons donc voulu refaire le monde et nous en avons beaucoup causé.
Nous avons donc eu le plaisir de voir débarquer plusieurs membres du NPA décidés à rejoindre le Front de Gauche, insistant sur leur volonté que cette coalition s'ouvre à tous les courants de la « gauche de gauche »: FASE, NPA, MPEP., les Alternatifs... et sur la possibilité à celles et ceux qui ne sont pas encartés, mais souvent syndiqués ou associatifs, de rejoindre le Front de Gauche. Ca tombe bien, nous sommes d'accord sur ces deux points.
Nous avons donc décidé de nous revoir prochainement, d'organiser environ tous les deux mois un café politique pour débattre du programme partagé du Front de Gauche. Le premier aura lieu le 2 février à 19h30, à la Pierre du Marais.
Sans attendre, nous allons nous mobiliser sur les problèmes de logement, de solidarité avec les nombreux sans-papiers du centre de Paris, sur les services publics, sur le précariat...
Un bel élan pour cette première réunion constitutive. Avec des personnes de sensibilités aussi diverses, c'est un pari enthousiasmant et difficile.
Nous étions quarante le 9 décembre. C'est bien pour une première fois, surtout avec une telle diversité. Il faudra essayer d'être plus nombreux la prochaine fois. Je crois savoir qu'il y aura un copain de la FASE... Rendez-vous mardi 11 janvier pour une nouvelle réunion d'organisation du Front de Gauche local, à 19h 30, toujours à la Pierre du Marais.
Si vous voulez nous contacter, envoyez-moi un mail, je ferai suivre:
francois.longerinasATlaposte.net
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