Claire Villers, vice-présidente du conseil régional d'Ile-de-France, introduit la soirée.
Photos: Patrice Leclerc/Photothèque du mouvement social
Ca y est, « la Fédération » est née, en deux temps. D’abord vendredi soir, au Palais des congrès de Montreuil, plus de huit cents personnes ont participé au meeting francilien de son lancement. Puis, seconde étape, deux cents militanEs, issuEs de toutes ses composantes*, se sont retrouvées à la fac de Saint-Denis pour préparer les prochaines échéances de construction de ce nouvel objet politique.
La réunion publique de Montreuil a été un véritable succès par le nombre de participants et la qualité des intervenants. Mais bon, à force de vouloir montrer la diversité et de faire apparaître la volonté des organisateurs d’être en lien avec les mouvements sociaux, on a eu le droit à une trentaine d’interventions entrecoupées de séquences artistiques. Il faut admettre que c’était chiant et il fallait que le public soit discipliné, patient et motivé pour tenir le coup jusqu’au bout, vers 23h30. Et puis, si nombreux qu’ils furent, les participants devaient avoir une moyenne d’âge qui frisait la cinquantaine bien avancée. Bref il n’y avait pas de jeunes, et cela montre à quel point c’est un défi pour la gauche alternative écologiste de s’adresser aux moins de vingt-cinq ans. Un problème que ne rencontrent pas les mouvements comme Greenpeace et a fortiori Génération précaire et Jeudi noir !
Les rencontres du dimanche ont permis de vérifier que tous les partenaires avaient envie de continuer… dans un certain bordel que ne renieraient pas les vieux briscards des AG étudiantes ou des coordinations des mouvements sociaux des année 70 et 80. Mais faire causer sereinement des communistes défroqués, des anti-libéraux post-gauchistes, des syndicalistes chevronnés et des écolos radicaux n’est pas de tout repos.
Curieusement c’est du côté des animateurs des Collectifs anti-libéraux qu’on a pu trouver les comportements les plus sectaires et les ricanements, comme lorsque Monique Dental rappelait la nécessité de féminiser nos textes et nos paroles. Ou lorsqu’Alain Coulomel rappelait que nous nous étions posés les mêmes questions sur notre fonctionnement au sein des Verts, il y a vingt ans... Plus étonnant encore, c’est du sein de ces mêmes collectifs qu’émane un discours qui n’a pas du tout intégré l’écologie comme l’un des axes structurants (avec le social) de la vie politique aujourd’hui. A l’opposé des animateurs des Communistes unitaires qui sont à l’écoute et ont, semble-t-il, parfaitement saisi l’ampleur des enjeux écologiques.
Une prochaine réunion nationale est fixée à fin mars.
* Les Alter Ekolos, Les Alternatifs, l'Alternative Démocratique et
Sociale, la Coordination nationale des collectifs unitaires,
l’Association des communistes unitaires, le Mai, Ecologie solidaire, Utopia, des écologistes de
gauche, des militant-e-s du mouvement social, des élu-e-s, s’engagent
ensemble pour créer un espace ouvert, une Fédération de citoyen-ne-s et
de forces rassemblant des histoires et des cultures différentes de la
gauche de transformation sociale et écologique.
Social, économie sociale et solidaire