La semaine dernière, le 3e collectif des sans-papiers fêtait son dixième anniversaire à la mairie du 3e. Les animateurs de cette association sont des copains de trente ans, que j'ai côtoyé au sein des mouvements de solidarité avec les immigrés, alors que j'étais un tout jeune apprenti militant...
Passant pour passer le bonjour au début de la manifestation, Pierre Aidenbaum est accueilli à bras ouverts par les responsables du Collectif, ce qui est bien naturel quand on sait que le maire du 3e a toujours entretenu des relations cordiales avec ce mouvement. Mais là encore, pas un geste en direction de ceux qui ont rendu la manifestation possible, bref qui en furent la cheville ouvrière... D'autant que notre désir le plus profond était que les animateurs du 3e Collectif et du Réseau éducation sans frontière se rencontrent. Ce qui se produisit. Charge à eux de poursuivre le dialogue.
Cette anecdote me confirme dans l'idée que nos amis actifs dans les mouvements de solidarité ne se rendent pas compte à quel point la mise à disposition de salles et de matériel est un combat de tous les jours, que le maire, toujours méfiant, nous ajoute chaque jour plus d'embûches bureaucratiques... lorsqu'il s'agit de manifestations dont il ne voit pas l'intérêt immédiat qu'il pourra en tirer. Si nous ne nous battions pas tous les jours pour maintenir notre autonomie au sein de la majorité municipale, les associations et les collectifs seraient vite découragés d'organiser toute initiative dans notre mairie. Mais ces amis, nous considérant sans doute comme des "camarades", estiment tellement naturel que, nous, les Verts, les soutenions, qu'il ne leur vient pas à l'idée de nous faire un petit signe... Allez, sans rancune, le combat continue!
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.