Le maire de Paris était en mairie du 3e lundi dernier pour son dernier compte-rendu de mandat avant les prochaines élections municipales. Beaucoup de monde dans la salle, mais, à part une interpellation par une représentante de Droit au logement (DAL), les intervenants de la salle évoquaient le plus souvent leur cas personnel...
Au pied de la mairie, rue Eugène-Spüller, quelque trois cents personnes manifestaient tranquillement pour exiger le relogement des familles vivant en hôtel, voire sous des tentes. Invité à prendre le micro par Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, je leur ai apporté tout mon soutien, au nom des élus Verts du 3e, puis j'ai filé au deuxième étage de la mairie, dans la salle Odette Pilpoul (ex Salle des fêtes), où se tenait le compte-rendu de mandat du maire de Paris.
Une salle comble, largement remplie de militants, socialistes, verts et autres, et de responsables d'associations, sans compter les adjoints au maire de Paris et les élus de l'arrondissement.
Benoîte Bureau , au nom du DAL, après avoir rappelé la situation de misère dans laquelle se retrouvent des milliers de Parisiens, a interrogé Bertrand Delanoë pour connaître ses intentions en matière de logement social. Et notamment pour savoir s'il comptait réaliser des opérations "en diffus". Pour mémoire, il s'agit d'acheter des appartements isolés dans des immeubles en co-propriété. Le maire de Paris a tourné autour du pot en expliquant que c'était très compliqué, mais qu'il allait étudier la question et que, d'ailleurs, il allait en causer avec les représentants de Droit au logement qu'il avait prévu de rencontrer le lendemain...
Cela fait quatre ans que les Verts se battent pour que la Ville rachète massivement en diffus, alors la plupart des immeubles qui pouvaient être rachetés l'ont été (plus de dix dans le 3e). Jean-Yves Mano, adjoint de Delanoë au Logement fait la sourde oreille et nous balade de commission en commission.
J'évoquais cette situation cet après-midi avec Fabienne Giboudeaux, présidente de la SIEMP, qui possède déjà une ptite expérience en la matière. Cette sociéét d'économie mixte, dans laquelle la Ville est majoritaire, gère 165 appartements dans des co-propriétés. Ce n'est qu'un début, mais tout montre que cette solution est parfaitement gérable. C'est uen question de volonté politique. A moins de décider une fois pour toutes que les pauvres n'ont plus leur place à Paris.
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