Le gouvernement vient de présenter son projet de loi relatif à la « transition énergétique pour la croissance verte » à l’Assemblée nationale.
Alors que l’urgence écologique face au dérèglement climatique et à l’épuisement des ressources de la planète nécessite un véritable tournant sur les questions énergétiques, le gouvernement cède au lobby nucléaire et met en œuvre des moyens dérisoires au regard des enjeux qui sont les nôtres.
Certes, l’ambition de réduire la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici une dizaine d’années est affichée… mais c’est en maintenant le parc nucléaire au même niveau de production de 63 gigawatts, en proposant notamment à EDF d’ouvrir l’EPR de Flamanville, à condition de fermer deux anciens réacteurs.
Le projet de rénovation énergétique de 500.000 logements a quant à lui disparu du projet de loi; les questions de transports n’y sont abordées que sous l’angle du développement de la voiture électrique individuelle et non celui des transports publics.
A l’heure où une planification écologique démocratique devrait s’imposer au nom de l’intérêt général, le pouvoir hollandien ne jure que par une « croissance verte », confiant les clés de la maison au lobby nucléaire et concédant à des particuliers actionnaires le pouvoir de développer les énergies renouvelables sur les territoires. Le gouvernement entérine ainsi la privatisation déguisée de l’énergie.
Le Parti de Gauche dénonce l’effet trompe-l’œil d’un projet de loi, qui s’inscrit une fois de plus dans le projet libéral et productiviste du gouvernement.
M. Agostini
F. Longérinas
Social, économie sociale et solidaire