« On occupe, on résiste, on produit! » Voilà le mot d'ordre des soixante ouvriers de l'usine Vio.Me. (Viomichaniki Metaleftiki), à Thessalonique, ont repris mardi dernier la production de matériaux de construction, d'aménagement et d'isolation.
Jusqu'en 2006, Vio.Me. était une entreprise très rentable. En mai 2011, l’entreprise-mère dépose le bilan, ce qui n’est pas le cas de sa filiale. Pourtant, la direction de Vio.Me. décide la cessation de paiement des salaires et le lock-out de l’usine, sous le prétexte d’un manque des fonds.
En juillet 2012, unis autour de leur syndicat, les salariés décident de s'approprier l'outil de production et de le remettre en route sous le mot d’ordre «Vous ne le pouvez pas ? Nous, nous le pouvons ! ». Dans le même temps, les travailleurs de Vio.Me. effectuent des recherches sur de nouveaux produits de nettoyage, sur la base d'ingrédients non toxiques écologiques.
Alors que le gouvernement social-libéral les a lâchés, c'est grâce à la solidarité de travailleurs-ses, d'habitant-e-s et de militant-e-s mobilisé-e-s dans tout le pays que les salariés ont pu reprendre l'activité, trouvant les fonds leur permettant de tenir pour les quelques mois à venir.
C'est la première entreprise industrielle de la Grèce en lutte contre l'austérité qui est ainsi reprise sous contrôle ouvrier et qui intègre en même temps les préoccupations écologiques. Ce ne sera pas la dernière.
Comme il soutient les Fralib à Gémenos, et les Pilpa à Carcassonne, le Parti de Gauche appelle à la solidarité avec les travailleurs de Vio.Me dans leur combat pour prendre leurs affaires en main.
Ceux et celles souhaitant soutenir les Vio. Me. peuvent se rendre sur le site http://www.viome.org/ , où il est possible d’effectuer un versement.
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