J'ai
participé hier à l'atelier organisé par l'association AP2E (animée
par ma camarade communiste Sylvie Mayer), le troisième du genre pour
élaborer collectivement le projet de loi pour le droit préemption
par les salariés pour reprendre leur entreprise en coopérative. Ce
s'est passé à l'Assemblée.
Une
cinquantaine de personnes dont trois députés (Chassaigne, PCF,
Marsac et Carrey-Conte,PS) et une députée européenne, MC Vergiat
(FDG). Une dizaine de maires et d'adjoints de villes moyennes de
régions. Des responsables syndicaux CGT et FO, dont des
représentants de Hutchinson, Still... Le coup précédent, en
février, l'atelier avait réuni une douzaine de boîtes en lutte
(Fralib, Hélio-Corbeil, Sodi....).
Les
seuls partis politiques représentés étaient le PC (Michel
Laurent), Socialisme et République, EELV... et le PG (moi). Plus des
représentants du mvt des SCOP, d'autres acteurs de l'ESS... et un
jeune technocrate de la DGICS (Direction
Générale de la Compétitivité, de l'Industrie et des
Services) envoyé
par Montebourg et Hamon.
La
séance d'hier était consacrée au financement des dispositifs: deux
pistes ont été actées: la CDC et l'épargne salariale. Plusieurs
intervenants ont insisté pour que la BPI soit impliquée avec la
volonté de batailler pour qu'elle soit sérieusement abondée.
Le
jeune représentant de la DGICS a expliqué que le projet de reprise
en scop était bien dans les tuyaux, mais:
•
que
le gvt penchant plutôt pour un droit de "préférence", ce
qui serait beaucoup moins contraignant, la proposition des salariés
étant l'une (la préférée;-) parmi les offres de
repreneurs... Si cette solution passe, on reste dans une logique
libérale fléchée, un peu comme les Appels d'offre avec une clause
sociale.
•
qu'il
serait plus intéressant d'intégrer notre proposition dans le projet
de loi cadre que prépare Hamon pour le premier semestre 2013.
Avec
d'autres, je suis intervenu pour que soit maintenu le
principe du droit de préemption, et non de préférence, et pour que
le projet de loi soit présenté par le groupe FDG (GDR en fait). Je précise que ce droit de préemption pourrait concerner toutes les entreprises mises en cession pour délocalisation ou pour cause de spéculation boursière, mais aussi les dizaines de milliers d'entre elles qui voient leur dirigeant partir à la retraite.
André
Chassaigne est OK mais il a ajouté qu'il souhaite obtenir un
"consensus" sur ce projet, d'autant que pendant la campagne
le Modem et Cap21 avaient soutenu la démarche... En fait le député
auvergnat veut s'assurer que le projet soit voté... et ainsi qu'une
loi Chassaigne s'inscrive dans l'Histoire.
Nous
devons considérer aussi que ce projet de loi est complémentaire de
celui que nous souhaitons porter contre les licenciements boursiers.
A
suivre.
Téléchargement 2012 10 18 1B. droit de préemption Texte du projet de proposition de loi la version de la "proposition de projet de loi" avant les ajouts d'hier.
Social, économie sociale et solidaire