Voilà
une initiative qui me réjouit, me touche... me mobilise. Je vous
invite à y participer.
Le Collectif pour des alternatives solidaires, proche d'Attac, organise une soirée-débat sur le thème « Ils ferment les entreprises et nous jettent dehors. Licenciements boursiers, délocalisations… On peut travailler sans patron ! »
Ca va donc se passer mercredi 10 mars de 18h30 à 22 h à la Bourse du travail, salle Louise Michel, 3 rue du Château-d’eau, 75010 Paris (M° République).
Avec
Robert Nicaise, de la Scop Ceralep (Drôme), Manu Georget, de la CGT
Philips-EGP (Eure-et-Loir) Geneviève Talleux, de la Confédération
générale des Scop
« La crise économique amplifie et accélère les licenciements et les fermetures d’entreprises, parfois planifiés de longue date. L’expérience récente nous le prouve : les plans de reconversion ne permettent nullement de maintenir des emplois de qualité et laissent place à des déserts industriels où la précarité sociale devient la règle.
Plutôt que quelques mois d’indemnités, parfois obtenus de haute lutte, le maintien de l’emploi pur et simple ne serait-il pas la meilleure solution ?
Lorsque les patrons ne veulent plus investir, les travailleurs ne sont-ils pas les mieux à même de maintenir et développer la production ?En pleine tourmente économique, les travailleurs argentins ont montré avec les « entreprises récupérées » qu’il était possible de produire sans patron.
En
France aussi, des expériences de ce type existent où des
entreprises sont reprises par leurs travailleurs en SCOP (Société
coopérative et participative). Pour en parler, débattre des succès
mais aussi des difficultés et des écueils de telles expériences,
nous avons invité :
• CERALEP, fabriquant drômois
d’isolateurs électriques en céramique pour lignes à haute
tension, repris en SCOP par ses salariés en 2004 suite à la
fermeture décidée par les actionnaires d’un groupe multinational.
• La
section CGT de Philips Électronique Grand Public de Dreux qui
préconise le maintien de la production sous autogestion ouvrière.
• La Confédération générale des SCOP qui fédère en France les entreprises coopératives détenues et dirigées par leurs travailleurs."
J'ai déjà évoqué la situation des Philips Dreux sur ce blog. J'étais aller les soutenir, au nom du PG, lorsqu'ils avaient rencontré le préfet à Chartres.
Depuis, le tribunal a donné raison aux salariés de Philips à Dreux qui ont pu reprendre le travail après une fermeture autoritaire de l'usine. Ils vont alors pouvoir reprendre leur réflexion collective sur l'avenir de leur entreprise, et pourquoi pas, envisager une reprise en SCOP. C'est une des hypothèses qu'évoquait Manu Georget, délégué syndical CGT de Philips Dreux il y a quelques semaines. Des contacts avaient d'ailleurs déjà été pris avec le mouvement des SCOP. J'ai déjà entendu parler de Ceralep, dans la Drôme, grâce à ma camarade du PG, Corinne Morel Darleux, qui est allé leur rendre visite récemment. Il s'agit d'une boîte qui fabrique des isolants électriques qui s'est transformée en coopérative il y a deux ans.
C'est à la fois comme militant politique (et précisément comme secrétaire national du PG chargé des Alternatives concrètes) et comme responsable d'une SCOP que je me sens doublement concerné par ce débat. J'y serai donc présent.
Souvenirs, souvenirs...
Trouvé sur Internet.
Cette affiche, qui doit dater de 1974, a été éditée par la "GOP", organisation dont j'étais membre.
J'avais dix-huit ans.
Ceci est une adresse aux militants du PG
Est-ce que le Parti de Gauche va également soutenir les intermittents et précaires ? Les Verts viennent de rédiger un communiqué de soutien à la CIP-IDF et à d’autres collectifs (voir ci dessous). C’est simplement un peu dommage qu’ils focalisent sur les
« artistes » alors que les intermittents et précaires défendent avant tout les droits sociaux. Comme ils disent :
« pas de culture sans droits sociaux ! »
Comme vous le savez sans doute, la Coordination des intermittents et précaires va être expulsée par Bertrand Delanoë, qui avait promis de la reloger. Au lieu de ça, il a porté plainte, par l’intermédiaire de la SEMAVIP (une Société d’économie mixte) avec une astreinte de 9 000 € par mois, ce qu’un mouvement de précaires est bien sûr dans l’incapacité de payer. Le procès aura lieu le 9 mars prochain.
Vous trouverez les renseignements sur cette affaire et vous pouvez signer la pétition de soutien à partir de la page d'accueil du site de la CIP-IDF :
http://www.cip-idf.org/
Samedi 6 mars, vous êtes tou(te)s invité(e)s à une rencontre de soutien dans les locaux de la Coordination, au 14 quai de la Charente (métro Corentin Cariou, à partir de 17 H). Programme dans l’agenda du site de la CIP-IDF.
Et pour aller directement sur le site de la pétition, c’est ici :
http://soutien-cipidf.toile-libre.org/
Un lien à faire circuler par tous les moyens pour montrer lors du procès que les intermittents et précaires ne sont pas isolés.
Voici un extrait du communiqué des Verts :
Communiqué de presse du 04 mars 2010
« Paris doit soutenir les artistes et non les assigner en justice.
Pour renouer le dialogue et aider les initiatives créatives,
la Ville doit nommer un médiateur
La Ville de Paris a été condamnée en février à ne pas utiliser le nom « la forge de Belleville » pour le local de la rue Ramponneau. La justice a estimé que ce nom appartenait au collectif d’artistes « la forge de Belleville ». La décision de la Ville de faire appel de cette condamnation atteste une nouvelle fois de la coupure entre elle et de nombreux artistes.
Cette coupure est également attestée par l’assignation au tribunal le 9 Mars de la coordination des intermittents et précaires afin d’obtenir un jugement d’expulsion du local municipal du 14 quai de Charente.
Danielle Fournier, co-présidente du groupe des éluEs Verts au Conseil de Paris déclare : « Plus que de procédures judicaires contre les artistes, Paris a besoin de créativité. Paris a envie d’une vitalité culturelle émanant de lieux nouveaux, sortant du conformisme et l’embourgeoisement, mêlant activités artistiques, associatives et citoyennes. »
Hervé Morel, secrétaire des Verts Paris renchérit : « Le vœu voté par le Conseil de Paris au printemps dernier pour que Paris soit pionnier dans la mise en œuvre de l’article 101 de la loi Boutin sur l’utilisation temporaire des bâtiments en attente de projet doit être mis en œuvre ».
Voilà, je ne pense pas être complètement hors sujet, parce que chez les intermittents, on retrouve souvent le cas d'espèce "employeurs-employés", la situation faisant que ça ressemble de de plus en plus à de l'auto-exploitation qu'à autre chose.
Rédigé par : André | 05 mars 2010 à 22:30