Mercredi dernier avait lieu un grand raout annuel en mairie du 3e : le maire de Paris venait à la rencontre des citoyens afin d’expliquer la politique qu’il mène et répondre aux questions des habitants de l’arrondissement. La salle Odette-Pilpoul, ex-salle des fêtes, était pleine de deux cents personnes alignées en arc de cercle autour de l’estrade présidentielle.
A ma question concernant la nécessité de poursuivre l’effort de création de logements sociaux par la préemption par la Ville d’appartements isolés ou par lots dans des immeubles (ce qu’on appelle le « diffus »), le maire de Paris s’est engagé à utiliser ce dispositif. Dans nos quartiers, alors que la mairie de Paris a racheté près de vingt immeubles, entre 2001 et 2008, pour en faire des appartements accessibles aux moins riches, cette solution doit en effet être utilisée au maximum. Il est nouveau que le maire de Paris affirme aussi clairement vouloir le faire. En 2005, il avait fallu au groupe Verts au conseil de Paris menacer de ne pas voter le budget pour que Jean-Yves Mano accepte… d’ouvrir le débat… et de créer une commission ad hoc. On se rappelle aussi le compte-rendu de mandat de 2006. C’est en cela que l’annonce de Bertrand Delanoë revêt toute son importance. Ne doutons pas qu’il faille encore maintenir la pression pour faire bouger les choses. Mais alors qu’il y encore quatre ans, les socialistes parisiens campaient sur les difficultés (réelles, en matière de gestion de copropriété) à mettre en œuvre « le diffus », ils on l'air de vouloir en faire. Ce qu’ils ont commencé au sein de quelques immeubles de l’arrondissement. A suivre.
J’ai également demandé au maire s’il avait l’intention de reprendre le chantier d’étude de réduction de la circulation dans les quartiers centraux. Là, ce fut la douche froide. Bertrand Delanoë a refilé la patate chaude...
... à Annick Lepetit, son Adjointe aux Transports. Celle-ci n’a pas prononcé un mot à ce sujet quand elle eut la parole. Je leur avais pourtant tendu la perche en les félicitant du projet de piétonisation de la rue des Francs-Bourgeois, m’inquiétant en revanche de l’inertie concernant l’avenir du quartier des Gravilliers-Beaubourg-Temple, qui n’a connu que quelques aménagements mineurs après les effets de manche de la campagne municipale. Le compte n'y est pas.
Je ne peux m’empêcher d’évoquer l’attitude désagréable du maire de Paris vis-à-vis de certaines personnes qui l’ont interrogé, parfois maladroitement. Il s’est littéralement moqué d’eux, ce qui ressemble à mes yeux à du manque de respect. Bertrand Delanoë serait-il en cours de sarkozysation en faisant de ces réunions publiques des shows locaux qui n’ont rien à envier aux prestations du Président de la République ? Ce n'est pas ainsi que l'on rapproche les femmes et hommes politiques des citoyens.
tout à fait d'accord sur ce commentaire
le ton des réponses frisait parfois le mépris
la complaisance avec laquelle on a répondu aux questions anecdotiques ( le complet du Maire, la personne qui nourrit les pigeons ... ) a occulté habilement d'autres sujets
la question de la circulation n'a p as été traitée : par contre le développement durable quel beau sujet !
mais les deux cent personnes présentes étaient à 70% des élus et leurs collaborateurs
il semble que les gens aient compris ce qu'il faut attendre de ces shows!
Rédigé par : MM | 30 septembre 2008 à 11:41
Précisons tout de même: les 3/4 de la salle étaient composés d'élus, de collaborateurs, de responsables d'associations et de militantEs, tous proches du maire de Paris et de Pierre Aidenbaum.
Rédigé par : François | 30 septembre 2008 à 14:45