© Emmanuel Gervais
La hausse des loyers ne permet plus à chaque Parisien de se loger, les
ménages populaires sont contraints de quitter Paris. Afin d’enrayer ce
phénomène de spéculation immobilière, il est nécessaire que la ville de
Paris intervienne fortement. L’offre de logements sociaux doit être
largement augmentée en utilisant tous les leviers possibles :
préemption, réhabilitation, construction de logements prioritaires par
rapport aux bureaux… Mais cela ne suffira pas. Aujourd’hui, la
spéculation exclut de l’accès au logement trois fois plus vite que nous
sommes capables de produire du logement social. Il faut intervenir sur
le marché : préemption massive, blocage des loyers, application de la
loi de réquisition…
Permettre à chacun de se loger dans des conditions décentes, c’est
aussi poursuive et achever la résorption de l’habitat insalubre.
Le logement est un levier important pour lutter contre le réchauffement
climatique. La construction de nouveaux logements et la réhabilitation
du bâti ancien devront donc être placées sous le signe de
l’éco-construction.
Nos propositions
Appliquer la loi de réquisition
Plusieurs milliers d'appartements restent vides...
... à Paris, uniquement pour raison spéculative. Appliquer la loi de réquisition ne concerne que les entreprises, pas les propriétaires privés. Cela consiste à obliger une entreprise à louer son bien pendant une durée de 5 ans.
Produire 9000 logements sociaux par an sur Paris, dont 200 par an dans le 3e
Grâce au conventionnement, à la réhabilitation, à la préemption et à la construction, nous atteindrons les 20% de logements sociaux conformément à la loi d’ici 2014, en privilégiant fortement les logements à bas loyers.
Rénover les logements et les bureaux anciens pour réduire leur consommation d’énergie
La politique d’aménagement et de construction doit intégrer l’impératif de réduction des dépenses énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre. C’est là que se trouve le plus important gisement d’énergie. Un plan de soutien à l’amélioration technique des bâtiments sera mis place
Réaliser de véritables éco-quartiers
Ces quartiers urbains, conçus de façon à minimiser leur impact sur l’environnement, visant généralement au moins une autonomie énergétique et intégrant une mixité sociale et d’usage : nous les développerons largement pendant la mandature.
Construire des bâtiments autosuffisants en énergie
Notre objectif est d’arriver à une consommation énergétique maximum de 15 kWh/m2 (dix fois moins que dans le bâti neuf actuellement) voire d’atteindre les objectifs d’énergie positive (bâtiments produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment), avec un plan de développement des énergies renouvelables.
Refuser les tours gaspilleuses d’énergie
Ce type de bâtiment ne répond ni à la spécificité des problèmes parisiens (manque de logements, d’équipements et d’emplois peu qualifiés), ni à la spécificité de la forme urbaine de Paris, ville dense plutôt horizontale où les seules constructions réussies sont des monuments mais en aucun cas des tours de bureaux ou de logements.
Éradiquer l’insalubrité
Nous mettrons en œuvre une politique de prévention de l’insalubrité qui favorise la réhabilitation et prend en compte les difficultés des propriétaires occupants. Les hôtels meublés et les foyers de travailleurs migrants seront réhabilités en priorité.
Augmenter le compte foncier
La ville doit être acteur de régulation du marché. Pour permettre une intervention préventive de la ville en cas de spéculation manifeste il faut nettement augmenter le compte foncier. Malgré les efforts des Verts le compte foncier (235 millions) ne représente que 1⁄4 du montant des droits de mutation (854 millions en 2006).
Lancer un plan massif de réalisation de structures d’hébergement à taille humaine pour les sans-abri
Nous créerons de véritables logements respectant l’intimité des résidents. Ils seront dotés de travailleurs sociaux en nombre pour permettre l’accompagnement de chacun vers un logement adapté. L’objectif est de créer 3000 places pour rattraper le retard de la précédente mandature puis 500 places par an.
Réviser le Plan Local d’Urbanisme (PLU)
Il faut re donner la priorité au logement plutôt qu’aux immeubles de bureau dans le Plan Local d’Urbanisme : Les opérations d’aménagement se verront imposer la construction d’au minimum 50% de logements, dont au moins la moitié en logements sociaux, pour qu’enfin la ville privilégie les logements par rapport aux bureaux.
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