A gauche, le logotype de l'Association de sauvegarde du quartier des Gravilliers, dont on espère le prochain réveil... Ses animatrices(eurs) se sont-ils usé(e)s à la tâche?
Petit ramdam hier soir en mairie du 3e.
A l'occasion d'un CICA (comité d'initiatives et de consultation des associations), Jean-Baptiste Vacquin, directeur de l'APUR (Atelier parisien d'urbanisme) et son adjoint, André-Marie Bourlon ont présenté l'étude qu'ils ont réalisée sur le quartier des Gravilliers (pour faire politiquement correct, dites maintenant "Beaubourg-Temple", ça fera plaisir à Pierre Aidenbaum qui en avait marre d'entendre trop parler des Gravilliers, surtout à l'époque où Martine Burgos l'ouvrait... mais les temps changent.) Une étude commanditée par Denis Baupin, maire-adjoint Vert de Paris et le maire du 3e.
Les dirigeants de l'APUR nous expliquent donc que
l'activité économique des grossistes de mono-activité en bijouterie et
en maroquinerie représente un chiffre d'affaires de 200 millions
d'euros et un bassin de 3000 emplois. Ce qui est considérable. Leur
projet est clairement d'organiser la cohabitation entre les riverains
et ces commerçants. Ils proposent donc, pour en réduire les nuisances,
de reporter les lieux de livraisons aux abords du quartier, dans les
rues qui le bordent (Réaumur, Beaubourg et Temple) en y installant des quais de ville.
Suite à cette introduction, le maire a lancé le débat dans une salle,
dans laquelle on connaissait toutes les têtes: Martine Billard,
députée, Monique Massaferro, d'Ecologie pour Paris, Gérard Simonet de
Vivre le marais, Dominique Lucbert, pour l'association des Gravilliers, Claude Baehrel, président du conseil de quartier Temple, Denis
Murat, militant socialiste et membre du collectif logement... et j'en
oublie.
Pierre Aidenbaum a tenté pendant près de deux heures de lilmiter les
interventions du public aux problèmes de méthode de concertation, et
non sur le fond des problèmes. Et les gens, eux, voulaient
en parler du fond: les habitants de leurs souffrances et de leur amour
pour ce quartier, les commerçants du poids économique de leurs
affaires... On a failli en causer, il y a presque eu un dialogue...
mais le maire restait rivé sur son débat sur la méthode, de peur de ne
pas maîtriser un débat trop polémique. Il nous promet des groupes de
travail thématiques. Les participants en sortent pour la plupart
frustrés. Même la Droite locale, représentée par Jacques-Yves Bohbot, a
poussé le bouchon en insistant sur les nuisances de la mono-activité.
Un exemple de requalification de rue. Le maire aurait préféré que ces planches ne soient pas présentées au public, pour que les projets de l'APUR n'apparaissent pas comme priorisées par la mairie du 3e. Les gens ne sont-ils pas capables de comprendre que ces propositions sont des premiers jest et n'engagent pas la mairie du 3e?
Claire-Marie Neufville et moi-même, pour les Verts, avons expliqué qu'il
fallait étudier si cette activité de commerce de gros était compatible
avec une bonne qualité de vie... Nous pensons que non, mais qu'une évolution radicale prendra du temps.
Nous attendons depuis des lustres que ce quartier bouge. L'étude de
l'APUR et les quelques pistes qu'elle propose peuvent peut-être nous
faire avancer d'un chouïa. Ne ratons pas cette occasion.
Il faudra alors un peu de courage politique au maire du 3e. Il ne
suffit pas de faire de la concertation et d'être "à l'écoute des gens",
il faut savoir prendre des décisions, qui ne contentent pas toujours
tout le monde.
Il n'en reste pas moins qu'il faut que tout le monde se parle!
A CHOUIA CHOUIA ET DEMI
François tu n'as pas pris le temps de comparer les deux cartes de la zone grossistes : la proposition de mardi multiplie les espaces de livraisons par 6 et agrandit la zone de chalandise à problème
certains échangeraient la queue de camions livreurs contre les esclaves attelés à des chariots de c artons tandis que d'autres gagneraient la multiplication d'un espace qui leur serait dédié
qui gagne le mistigri ?
Donc en l'état aggravation assurée à court terme
c'était vraiment une discussion pour duper certaines parties de l'assistance
A part ça un grand bravo pour ton intervention : effectivement la question est : est ce qu'on veut garder cette activité dans cette morphologie de quartier ou non
quant aux chiffres: je vois sur FR3 que ce qui a été diffusé c'est 3000 em plois directs liés à l'activité
dans certaines réunions on a dit 2000 dans d'autres 3000 bref c'est à la louche
la conclusion du directeur de l 'APUR était un plaidoyer pour ces emplois
sans doute pense -t-il que si des détaillants étaient dans le quartier ils n'auraient pas de salariés ? c'est le contraire : les activités de service et détaillants ont toujours plus de masse salariale
bref nous sommes d ans la prédication ce qui ne devrait pas être compatible avec la présentation d'une étude
un détail : les habitants qui ont été interviwés , où sont ils dans l'étude ? les résultats n'ont pas été présentés et même j'en connais qui n'ont pas été invités à la réunion de mardi
et pour cause ! n'oublions pas que ce quartier , l'un des plus denses de paris, les CSP les plus b asses de l 'arrt , les logements les plus petits et les plus dégradés (étude SEMAEST , OPAH) est toujours caricaturé . Les bobos n'ont qu'à s'asphyxier , où est le pb ?
à + MM
MM
Rédigé par : ecologie pour paris | 22 mars 2007 à 17:56
En qualité d'habitant j'ai participé aux réunions de l'APUR. Nous y placions beaucoup d'espoir car les habitants du quartier Réaumur souffrent depuis trop longtemps des nuisances générées par les entrepots de stockage. Or, les habitants se sentent floués et trahis par les mesures proposées. Apparemment les fortes pressions exercées par les grossistes ont atteint leur but... Nous ressentons une déception et une vive colère aujourd'hui. Nous demandons simplement à vivre tranquillement. Cette activité n'est pas adaptée à nos rues. Mais apparemment la ville a choisi son camp... Quelle injustice
Rédigé par : Julie | 11 avril 2007 à 15:06