L'autre soir, vers 21h45, Anne-L., l'une des animatrices du Réseau éducation sans frontières Paris centre m'appelle pour me prévenir que deux mères, chinoises, sans papiers, ont été interpellées par la police rue Saint-Martin...
Nous avons donc rendez-vous au métro Réaumur-Sébastopol avec le fils de l'une et le neveu de l'autre pour aller chercher des nouvelles au commissariat du 3e... Nous sommes rejoints par Eric, membre du notre réseau et du "Rassemblement pour une alternative au libéralisme" du quartier.
Après avoir franchi un premier barrage de policiers en train de griller leur clope à l'entrée du commissariat, nous pénétrons dans le hall... et sommes reçus par un agent qui va nous chercher une gradée qui nous reçoit très poliment, à la vue de la carte d'élu... Elle nous fait poireauter pendant deux heures pour finir par recevoir seul un membre de la famille de chaque mère arrêtée. Elle accepte d'intégrer les certificats de scolarité des enfants dans leurs dossiers. A minuit, ils nous annoncent qu'ils ne prendront pas de décision de libération aujourd'hui, mais que c'est le juge qui tranchera. Elles seront finalement libérées le lendemain dans l'après-midi, dans une logique de clandestinité surveillée.
Le plus manifeste dans cette histoire, et ce n'est pas un scoop, c'est que l'attitude des policiers à l'égard des personnes interpellées, qui ne sont pas soutenues par RESF ou des élus, est fort différente :arrogante, agressive, irrespectueuse...
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