Selon le réseau Ashoka, qui entend faire de la pauvreté un « inclusive business » fort lucratif... plus de huit millions et demi de Français sont en situation de pauvreté, qui n'ont ainsi pas accès aux produits et service essentiels (logement, alimentation...). La misère augmente ainsi chaque jour dans notre pays, comme dans la majeure partie des pays européens.
Et j'en vois certains à droite, et même à gauche, s'étonner de nous entendre parler fort, hurler et crier notre rage face à cette montée de l'injustice sociale. Il y a pourtant là bien des raisons de faire grand usage de formules fortes. Comment être choqué quand on traite de « salopard » tel ou tel membre de l'intelligentsia qui cautionne l'étouffement de la population chypriote? Il faudrait rester calme et bien élevé? Partagez donc, organisez la répartition des richesses et nous nous calmerons!
Car dans le même temps, d'autres s'enrichissent et se serrent les coudes, complices de la montée de l'injustice. Nos pays sont riches, il y a à manger pour toutes et tous, il y a de quoi loger tout le monde.
Ils sont trop verts... et bons pour les goujats
Quel mépris pour la chose politique d'observer des élus se réclamant de la gauche ou de l'écologie politique minaudant face à la proposition qui leur est faite de s'engager pour la marche du 5 mai. « C'est la marche à Mélenchon », « C'est un truc des Jacobins du PG! » Allons, les camarades, vous n'avez pas d'autres chose à faire que de faire la fine bouche... au lieu de proposer des solutions concrètes et globales face à la dégénérescence d'un régime dont Mendès-France, dès 1958, fustigeait les risques de dérive anti-démocratique. C'est bien le système qui est pourri, au-delà des turpitudes de tel ou tel dirigeant corrompu, qui va placer sa fortune en Suisse ou aux Iles Caïman.
Le seul moyen de nous sortir est le retour à la démocratie, par un débat public pour une nouvelle constitution, qui, nous l'espérons, redonnera la parole au peuple, placera l'égalité sociale et les impératifs écologiques au cœur de son projet.
C'est pour cela que nous serons dans la rue dimanche 5 mai, à Paris.
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