Presque tout le monde se réclame aujourd'hui de l'ESS, du commerce équitable et de l'écologie. Ce qui distingue notre mouvement, c'est de placer à égalité les ambitions sociales et écologiques. Ce que font certains Verts, certains socialistes ou même certains communistes.
Mais qui défend, par des actions concrètes, l'idée d'une alimentation de qualité pour les familles des quartiers populaires? Qui se bat pour l'emploi dans des filières de production écologiques?
Dans cette période, qui combine crises économique, financière, sociale et écologique, les projets de l'économie sociale et solidaire permettent de développer ici et maintenant des démarches concrètes, qui dessinent les contours d'un autre monde, plus juste et respectueux de l'avenir de la planète et de l'Humanité.
Au plan régional, les acteurs de l'ESS peuvent ainsi donner les moyens aux citoyens de reprendre la main en créant des entreprises d'insertion et des coopératives, en développant les circuits alimentaires courts et en soutenant la création de filières économiques écologiques. Afin de faire évoluer radicalement nos modes de production et de consommation, en passant de la résistance à la révolution conservatrice à la création pour un mieux vivre ensemble.
Nous préconiserons la solidarité et la coopération entre les territoires (régions, départements, communes). Nous lutterons contre l'esprit de compétition et de concurrence des pôles de compétitivité ou de projets comme le Grand Paris.
• Nous mettrons donc en œuvre
des politiques publiques d'appui à la reprise d'entreprises sous
formes coopérative et associative et défendrons le
redéploiement de pôles publics (énergie, formation
professionnelle, services sociaux et d'aide à la personne...), dont
les acteurs de l'ESS seront les partenaires privilégiés...
Tous les appels d'offre et dispositifs de financement seront ainsi assortis de clauses sociales, environnementales et du commerce «équitable, permettant la relocalisation active de l'activité économique et la solidarité entre territoires à tous les échelons. Au cas où notre pratique des marchés publics se trouvait en contradiction avec les règles de « la concurrence libre et non faussée » impulsée au plan européen, nous serions alors prêts à assumer une « désobéissance civique ».
• Afin de réduire les
consommations d'énergie, nous soutiendrons la mise aux normes
environnementales des bâtiments et logements de la région, à
commencer par le patrimoine public et les parcs des bailleurs
sociaux. Là encore les travaux seront confiés aux entreprises de
l'ESS, qui articulent finalité solidaire, démocratie sociale et
création d'emplois non délocalisables.
Dans le cadre du service public de
l'énergie, nous ferons porter l'effort de la Région vers la
production d'énergie renouvelable.
• Nous soutiendrons les
initiatives d'habitat autogéré et coopératif, dans le cadre
des programmes de création de logements sociaux, en neuf et en
réhabilitation.
• Nous sommes favorables à la création d'une monnaie solidaire complémentaire, comme le préconise le projet SOL, afin de redonner sa fonction première d'échange et de partage des richesses à la monnaie, à l'inverse de toute démarche spéculative.
• Dans le souci de renouveler les relations Nord-Sud, nous ferons de notre région un Territoire de commerce équitable, en y généralisant des échanges solidaires.
• Conscients du rôle essentiel que jouent les associations en matière d'éducation populaire, nous soutiendrons de nouvelles coopérations entre les services publics d'éducation et de formation et les réseaux citoyens de solidarité.
• Convaincus de la nécessaire revitalisation de la vie démocratique et citoyenne, nous associerons aux décisions stratégiques régionales (transports, urbanisme, formation, activité économique et consommation) l'ensemble des acteurs de la vie régionale, en particulier les organisations du mouvement social et les collectivités territoriales. Dans le même temps, nous soutiendrons l'émergence de médias de proximité et la sensibilisation des habitants des quartiers populaires à l'analyse critique des médias et à la pratique des techniques du traitement de l'information.
Nous sommes déterminés à mettre en œuvre un programme ambitieux au service du bien commun, grâce au développement de l'économie sociale et solidaire dans notre région.
Je vous rejoins sur la majroité des points que je trouve très bien traités.
Concernant le service public de l'énergie, je pense cependant que la Région n'est pas la bonne échelle, et que si celle-ci doit être partenaire pour l'utilisation des potentiels locaux d'énergies renouvelables, son action doit s'inscrire dans un cadre national, voire européen afin d'éviter les dérives de la concurence.
Rédigé par : Serge Vray | 28 février 2010 à 12:23